Le pétrole ploie légèrement en début de séance américaine

AWP

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Peu après 16h, le Brent cède 0,95% à 64,36 dollars et le WTI lâche 1,30% à 58,27 dollars.

Malgré un début de journée à l’équilibre, les prix du pétrole perdaient un peu de terrain lundi en début de séance américaine, après avoir été secoués la semaine dernière par une phase d’escalade puis de détente entre les Etats-Unis et l’Iran.

Vers 15h10 GMT (16h10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 64,36 dollars à Londres, en baisse de 0,95% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour février cédait 1,30% à 58,27 dollars.

L’or noir se semblait pas complètement rétabli d’une semaine très agitée qui s’est soldée par une baisse hebdomadaire de 5,3% pour le Brent et de 6,4% pour le WTI, leurs plus fortes chutes depuis juillet, après cinq semaines consécutives de hausse.

«Nous assistons (cet après-midi) à une modeste prolongation des mouvements des séances précédentes», a commenté auprès de l’AFP Craig Erlam, de Oanda.

«Le début des échanges aux Etats-Unis donne souvent un léger coup au marché, c’est peut-être ce que nous voyons ici», a-t-il ajouté.

Sauf «nouvelles tensions» au Moyen-Orient, la semaine sera surtout animée par la signature de l’accord commercial de «phase 1» entre les Etats-Unis et la Chine prévue à Washington mercredi, selon plusieurs observateurs de marchés dont Michael Hewson, de CMC Markets.

Mais la plupart des analystes gardent un oeil attentif sur l’Iran, dont le week-end a été marqué par des manifestations.

A Téhéran, la police antiémeute s’est déployée en masse dimanche après un appel à manifester en soirée. La veille, les forces de l’ordre ont dispersé un rassemblement à la mémoire des victimes de l’avion de ligne ukrainien abattu par erreur le 8 janvier, qui a viré à la manifestation contre les autorités.

Si la République islamique «choisit d’écraser les manifestations comme elle l’a fait il y a deux mois, cela pourrait rapidement mettre un terme à la phase de détente entre les Etats-Unis et l’Iran», a pointé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Samedi, le président américain Donald Trump a mis en garde Téhéran contre «un autre massacre de manifestants pacifiques», en référence au mouvement de contestation violemment réprimé en Iran en novembre.

Il a de nouveau tweeté dimanche à l’attention des «leaders d’Iran»: «NE TUEZ PAS VOS MANIFESTANTS» car «le monde regarde. Plus important, les Etats-Unis regardent».

«Ce risque (de rebond des tensions) ne doit pas être négligé», a insisté M. Fritsch, qui voit «tout à fait logique» une certaine «+prime de risque+» dans les cours de l’or noir.

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