Le pétrole en baisse, entraîné par les produits raffinés

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,57% à 86,25 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,40% à 81,62 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en repli, mardi, orientés par le net reflux des produits raffinés, alors que les raffineries américaines montent en régime avec le début du printemps.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a perdu 0,57%, pour clôturer à 86,25 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance a lui cédé 0,40%, à 81,62 dollars.

«Le marché est clairement mené par les produits raffinés aujourd’hui», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le prix de gros de l’essence américaine a ainsi décroché de 1,78% sur la séance.

«C’est peut-être lié à la remise en route des raffineries aux Etats-Unis après une période de maintenance», a avancé Andy Lipow.

Le taux d’utilisation des raffineries américaines a augmenté lors des quatre dernières semaines, mais reste encore inférieur à son niveau des deux dernières années à la même époque.

La raffinerie BP de Whiting (Indiana), sixième plus important site des Etats-Unis avec 440.000 barils transformés par jour, n’a été totalement remise en service que la semaine dernière, six semaines après une panne de courant massive.

Le marché des produits pétroliers a aussi fait l’objet de quelques prises de bénéfices.

Lundi, le prix de gros de l’essence américaine avait atteint un sommet de près de huit mois, en hausse de plus de 26% depuis mi-décembre.

Andy Lipow rappelle que beaucoup d’opérateurs spéculatifs s’étaient positionnés à la hausse ces dernières semaines et ont décidé de se couvrir, en vendant de l’essence, ce qui a fait fléchir les cours.

En Europe, le contrat de référence sur le gazole a lâché 1,92%.

Pour Andy Lipow, le fait que le niveau des stocks américains soit «adéquat» pour le gazole, légèrement supérieur à celui de l’an dernier au même stade, contribue à calmer le marché.

Les opérateurs s’attendent à ce que l’agence américaine d’information sur l’énergie fasse état, mercredi, d’une hausse d’un million de barils des réserves de produits distillés, catégorie qui comprend le gazole, la semaine dernière.

Ces éléments ont plus que compensé les inquiétudes liées à la production russe amoindrie par les frappes de drones ukrainiens sur des raffineries de l’ouest du pays, qui avaient tiré les prix lundi.

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