Bonds Europe: stabilisation du marché, à l’exception des taux GB et italiens

AWP

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Le Bund s’est stabilisé à -0,705% contre -0,704% vendredi.

Les taux d’emprunt en zone euro se sont stabilisés lundi, après avoir signé de nouveaux plus bas historiques la semaine dernière, à l’exception des rendements italiens et britanniques, qui se sont détendus.

«Le risque d’un +hard Brexit+ commence un peu à inquiéter les intervenants (de marché), ce qui fait un petit peu baisser les taux» de l’autre côté de la Manche, la dette jouant le rôle de valeur refuge, a relevé auprès de l’AFP Nicolas Forest, directeur de la gestion obligataire chez Candriam.

Le Premier ministre britannique, le conservateur Boris Johnson, a menacé d’exclusion les députés de son camp qui tenteraient de bloquer une sortie sans accord de l’Union européenne, durcissant le ton à la veille d’une rentrée parlementaire qui s’annonce mouvementée.

Par ailleurs, «les chiffres économiques au Royaume-Uni se détériorent avec un PMI manufacturier ressorti à 47,4 (ce lundi), soit des niveaux de récession qui justifient que les taux anglais baissent», a complété M. Forest.

L’indice PMI qui mesure l’activité manufacturière en Grande-Bretagne est en effet tombé au plus bas depuis 7 ans en août, pâtissant du ralentissement économique mondial et des perspectives du Brexit.

En Italie, l’annonce imminente d’un nouveau gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre-gauche) continuait à soutenir la dette italienne, plébiscitée par les investisseurs.

Le Premier ministre désigné, Giuseppe Conte, a déclaré dimanche qu’il avait l’intention de présenter cette nouvelle équipe gouvernementale d’ici mercredi, afin de mettre fin à la crise politique que connaît l’Italie.

Le reste du marché obligataire européen a fait globalement du surplace, tandis que les regards sont déjà tournés vers la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 12 septembre.

Attentes élevées avant la BCE

Le consensus de marché table «à la fois sur une baisse de taux» et un nouveau programme de rachats de dette à hauteur de «30 milliards d’achats d’actifs par mois», selon le spécialiste.

Les investisseurs ayant déjà anticipé un certain nombre d’actions de la part de l’institution de Francfort, «il faudra regarder si elle est capable de livrer ce que les marchés attendent», a complété M. Forest.

Il y a donc «un risque que les taux d’intérêt puissent déraper à la hausse» si les marchés sont déçus par les annonces de la BCE dans dix jours, a-t-il estimé. 

A 18H00 (16H00 GMT), le rendement allemand à 10 ans («Bund») a fini quasiment inchangé, à -0,705% contre -0,704% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise. 

Celui de la France a également fait du surplace, à -0,402% contre -0,408%, celui de l’Espagne remontant un peu, à 0,119% contre 0,095%.

Le taux d’emprunt italien à 10 ans a, en revanche, fini en baisse, à 0,961% contre 0,992% vendredi.

Le rendement de même maturité du Royaume-Uni s’est, lui aussi, détendu, à 0,409% contre 0,476%.

Le marché obligataire américain était de son côté fermé pour cause de jour férié. Vendredi, le taux à dix ans avait terminé à 1,496% aux États-Unis, celui à 30 ans à 1,963% et celui à deux ans à 1,504%.

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