UBS: bénéfice de deux milliards pour Credit Suisse au premier semestre

AWP

1 minute de lecture

UBS avait annoncé en août la constitution d’une division de défaisance, comprenant une part non négligeable des activités de Credit Suisse dans la banque d’affaires ainsi que dans la gestion de fortune et d’actifs.

La liquidation de certains actifs de Credit Suisse continuera de plomber la rentabilité de l’ex-numéro deux helvétique, racheté par UBS et qui rapportera subséquemment comme sa maison-mère en dollars en lieu et place de francs.

La réaffectation de portefeuilles de crédit inclus dans la banque de défaisance (Non Core and Legacy, NCL) causera ainsi une perte de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard de francs au cours du jour) au 3e trimestre, prévient l’établissement dans son rapport semestriel publié vendredi.

La direction de la banque a pris récemment la décision de céder les portefeuilles susmentionnés, ce qui entraîne une reclassification de ceux-ci à «détenus en vue d’une vente» contre «détenus au coût amorti» jusqu’ici. La perte de 1,6 milliard est liée à ce changement.

Par ailleurs, Credit Suisse va mettre un terme certains accords de gestion, ce qui pourrait coûter jusqu’à 600 millions de dollars supplémentaires, précise le rapport.

UBS avait annoncé en août la constitution d’une division de défaisance, comprenant une part non négligeable des activités de Credit Suisse dans la banque d’affaires ainsi que dans la gestion de fortune et d’actifs.

Les actifs pondérés au risque de l’unité de défaisance étaient devisés au 30 juin à environ 55 milliards de dollars, dont 3 milliards en provenance d’UBS, qui doivent être réduits de moitié à l’horizon 2026.

Artifice salvateur

Sur les six premiers mois de l’année, soit avant le passage à une comptabilité en billets verts, l’établissement aux deux voiles revendique un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,21 milliards de francs.

La performance doit toutefois beaucoup à l’amortissement intégral en mars des obligations AT1 par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), qui a généré à lui seul un gain de 14,11 milliards.

Ce bénéfice extraordinaire a été rogné par l’inscription d’un écart d’acquisition de 2,35 milliards, la constitution de provisions pour litige à hauteur de 1,48 milliard, des ajustements de valorisations pour 2,20 milliards ou encore une dépréciation de 1,84 milliard sur des logiciels développés à l’interne.

En milieu de matinée, la nominative UBS s’appréciait de 1,0% à 22,87 francs, dans un SMI en hausse de 0,83%.

A lire aussi...