Une fin d’été tempérée

Eric et Constantin Sturdza, Eric Sturdza Investments

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Détail des risques et des préoccupations qui façonnent le marché actuel.

Développement de marché

Après une reprise impressionnante depuis les plus bas de juin, le marché a cédé une partie de ses gains en août, affichant à nouveau une volatilité importante vers la fin de l'été. Avec une progression du S&P de 19% entre son plus bas niveau «intraday» du 17 juin jusqu'à son plus haut du 16 août, ce rebond fulgurant a apparemment été interrompu par l’adoption d’une position plus prudente par les opérateurs de marché, surtout après le renouvellement par le président Powell lors de la conférence annuelle de Jackson Hole de ses ambitions de lutte contre l'inflation.

Bien que nous ayons évoqué précédemment que la prochaine phase du marché serait probablement déterminée par les révisions de bénéfices plutôt que par les valorisations, les mois d'été ont démontré que les attentes relatives à la politique monétaire restent actuellement les principaux moteurs de l’évolution des actifs: les signes d'assouplissement créent des mouvements haussiers rapides, tandis que ceux de resserrement additionnel annulent l'élan.

Avec peu de données concrètes supplémentaires mais des signes d’une dynamique stagflationniste bien installée, y compris des pénuries d'énergie désastreuses qui devraient avoir un impact sur l'Europe, les marchés des actions restent dans des eaux dangereuses, malgré des corrections de l'ordre de 10% dans les principaux indices à ce jour. L'incapacité des banquiers centraux et des économistes à prédire et à comprendre pleinement la dynamique inflationniste actuelle est un casse-tête supplémentaire pour les investisseurs ; ces derniers se préparent à la volatilité mais ne disposent que de peu de zones de refuge en ces temps de turbulences. N'oublions pas que les principaux indices obligataires, tels que le Bloomberg Barclays Global Aggregate, sont en baisse de plus de 15% depuis le début de l'année.

Tandis que nous entrons dans une phase plus favorable en comparaison annuelle, la première dynamique inflationniste ayant été détectée il y a un an, les délibérations sur le pic d'inflation, l'inflation structurelle et le taux d'intérêt «neutre» vont probablement se poursuivre encore pendant des mois. Alors que la politique monétaire américaine pourrait encore être resserrée en raison de la vigueur du marché de l'emploi, des signes anecdotiques de ralentissement continuent d'affluer en provenance des entreprises – notamment du côté de chez Goldman Sachs qui licencie pour contrôler ses coûts. L'activité des entreprises est également très inférieure à la moyenne, le volume d'opérations de fusion et d'acquisition s’est dissipé et les émissions de titres de créance se sont pratiquement évaporées. Tout cela devrait finir par se traduire par une baisse de l'inflation cyclique, en particulier aux États-Unis où la vigueur de la monnaie limite les coûts d'importation. Cela dit, la question de l'inflation structurelle, combinée aux inconnues entourant les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, continuent d'affecter les marchés d'actifs en quête de réponses.

Perspectives

Le mois dernier, nous écrivions que «le marché disséquant chaque mot venant de Jerome Powell et de la Réserve fédérale, la volatilité continue d'être la meneuse du jeu». Nous restons proches de ce point de vue aujourd'hui, encore plus convaincus que certaines aptitudes telles qu’une agilité habile sur des marchés affichant de semblables fluctuations sont clés.

L'environnement actuel comporte un certain nombre de risques connus, notamment un contexte énergétique alarmant en Europe, le risque d’une escalade sur le front ukrainien, une phase supplémentaire de réduction des liquidités dans le cadre du resserrement quantitatif aux États-Unis et un renforcement du dollar qui exerce une pression additionnelle sur le reste du monde du point de vue de l'inflation et de la fiscalité.

Le pessimisme des investisseurs institutionnels, qui a atteint des niveaux historiques, montre cependant que les risques sont bien compris par le marché, toujours à l'affût du prochain point de basculement marginal, ce point pouvant, comme en juin, constituer un terrain fertile pour des reprises importantes et rapides. Arrimer une allocation d'actifs prudente, être actif et agile tout en se concentrant sur les sociétés faisant preuve de stabilité et de résilience économiques seront cruciaux à moyen terme.

 

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