Tous à bord du train de la croissance

James Budden, Baillie Gifford

3 minutes de lecture

Pourquoi privilégier les actions de croissance malgré l’attrait des actifs à plus court terme.

Vous ou le capital de vos clients pouvez être exposés à des risques.

 

Ces deux dernières années ont été fort éprouvantes pour les investisseurs axés sur la croissance. Une situation essentiellement due à la hausse précipitée des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation galopante.

Le contexte géopolitique a exacerbé les choses. La hausse des taux d’intérêt a mis fin à une décennie d’argent bon marché, semant le doute sur la capacité des entreprises de croissance à développer leurs activités, voire à survivre.

Le monde n’est pourtant pas entré en récession. L’année 2023 a été satisfaisante pour la plupart des marchés.

Les Etats-Unis ont montré la voie, dominés par la progression exceptionnelle des «Sept Magnifiques» («Magnificent Seven»): Meta, Tesla, Alphabet, Nvidia, Apple, Amazon et Microsoft, dont le cours des actions a augmenté de près de 80%, alors que les 493 autres sociétés du S&P 500 sont restées globalement stables.

En 2024, investir dans la croissance reste mal perçu. Les turbulences des deux dernières années semblent pourtant se dissiper, les sociétés de croissance ayant dû s’adapter à un nouveau paradigme, mettant l’accent sur la rentabilité et générant des flux de trésorerie disponibles pour assurer l’autofinancement de leurs activités.

Cela contraste fortement avec la «croissance à tout prix» de la décennie précédente, soutenue par des liquidités très bon marché. L’objectif était alors d’acquérir des parts de marché, mais aujourd’hui, il n’est plus question que de croissance organique et de bilan.

Cette transformation a fait des gagnants et des perdants. Par exemple, les positions dans Carvana et Zoom ont été vendus. Le modèle économique de Carvana a souffert de la hausse des taux d’intérêt, et Zoom pourrait peiner à croître dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

Shopify, la plateforme de e-commerce dédiée aux entrepreneurs, a su réagir à la situation en réduisant ses coûts et en abandonnant sa branche logistique. Door Dash, l’application de livraison de repas, a également tiré parti de la disparition de ses concurrents et généré près de 900 millions de dollars de flux de trésorerie disponible.

Les sociétés de croissance de qualité qui affichent des rendements du capital élevés et de solides marges bénéficiaires sont bien placées pour faire face à l’inflation persistante. Leur excellence ne dépend pas seulement du cycle économique, mais elles témoignent d’un progrès fondamental qui devrait, à terme, se traduire par une valorisation accrue par les marchés du cours de l’action.

C’est ce qui commence à se produire, les bénéfices et les profits dépassant les prévisions.

Vers la reconnaissance

Cette reconnaissance est aujourd’hui soutenue par plusieurs facteurs. En effet, beaucoup de nos participations enregistrent une croissance solide des revenus, les bénéfices et les flux de trésorerie disponibles s’améliorent, et ces deux facteurs sont étayés par des moteurs structurels solides.

Nous percevons d’énormes opportunités pour les investisseurs axés sur la croissance.

La numérisation du commerce et de la finance se poursuit rapidement. Mercado Libre, Coupang et PDD sont les sociétés qui se développent le plus rapidement sur leurs marchés respectifs.

La convergence des données et de la santé permet de découvrir de nouvelles façons d’exploiter l’apprentissage automatique et augmente les chances de prévention et de guérison: bonne ou mauvaise nouvelle, Moderna est en tête.

L’économie post-carbone est une priorité pour tous, mais reste à savoir comment en tirer parti. Ainsi, le fabricant de batteries Northvolt revêt une importance stratégique pour l’Europe, car il concurrence des entreprises chinoises et américaines. Solugen et Climeworks proposent aussi des solutions pour réduire les taux d’émissions futurs.

Quant au potentiel de l’intelligence artificielle, les gagnants restent encore à déterminer. Une exposition diversifiée à l’IA est donc préférable, incluant le matériel (ASML), le cloud (AWS), les services cloud (Snowflake), les solutions sectorielles (Tesla) et le consommateur (Spotify).

La croissance se profile à l’horizon

Il est difficile de prévoir exactement le moment où cette reconnaissance prendra son essor. Mais pour les investisseurs à long terme, les actions de croissance peuvent être intéressantes.

Actuellement, à l’exception des «Sept Magnifiques», les actions de croissance semblent attrayantes et abordables.

De nombreuses sociétés affichent des prévisions de croissance des ventes et des bénéfices encourageants, avec des valorisations inférieures ou égales à la moyenne du marché. Peut-être est-il temps de monter à bord du train de la croissance avant qu’il ne nous laisse à quai?

 

Information importantes
Cet article ne constitue pas une recherche indépendante et n’est pas soumis aux protections accordées à une telle recherche. Baillie Gifford et son personnel peuvent avoir négocié les investissements concernés. Les opinions exprimées ne sont pas des déclarations de fait et ne devraient pas être considérées comme des conseils ou une recommandation d’acheter, de vendre ou de détenir un investissement particulier.

Baillie Gifford Investment Management (Europe) Limited (BGE) fournit des services de gestion de placements et de conseil à des clients européens (à l’exclusion du Royaume-Uni). Baillie Gifford a été incorporé en Irlande en mai 2018. BGE est autorisée par la Banque centrale d’Irlande en tant qu’AIFM en vertu des règlements de l’AIFM et en tant que société de gestion de l’OPCVM en vertu du règlement sur les OPCVM. BGE est également autorisée, conformément au Règlement 7 de l’AIFM, à assurer la gestion de portefeuilles de placements, y compris la gestion de portefeuilles individuels («IPM») et les services non essentiels. BGE a été nommée société de gestion de l’OPCVM de la société-cadre suivante de l’OPCVM, Baillie Gifford Worldwide Funds plc. BGE dispose également d’un bureau de représentation à Zurich, en Suisse, conformément à l’article 58 de la loi fédérale sur les institutions financières («FinIA»). Le bureau de représentation est autorisé par l’Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (Finma). Le bureau de représentation ne constitue pas une succursale et n’a donc pas le pouvoir d’engager BGE. BGE est une filiale détenue à 100% par Baillie Gifford Overseas Limited, qui est détenue à 100% par Baillie Gifford & Co. Baillie Gifford Overseas Limited et Baillie Gifford & Co sont autorisées et réglementées au Royaume-Uni par l’Autorité de conduite financière (FCA).