Les bienfaits du sport

Roberto Magnatantini, DECALIA

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L’inactivité est associée à une prévalence accrue des maladies et à une mortalité prématurée.

Les exercices physiques réguliers profitent au corps et au cerveau. Il n’y a pas d’âge pour débuter, même si les habitudes prises durant l’enfance tendent à perdurer.

Plus qu’une simple compétition, la Course de l’Escalade, qui se déroule début décembre, est devenue une véritable tradition genevoise. Et ce qui pousse des milliers de participants, de tous âges et niveaux, à enfiler régulièrement leurs baskets malgré les frimas automnaux et les jours qui raccourcissent.

Au-delà des résultats obtenus le jour J, les bénéfices de tels efforts réguliers sont nombreux et avérés: sur le plan physique mais aussi mental, et tant au niveau individuel que sociétal.

Saviez-vous qu’Arsenal a refoulé un Harry Kane junior car il était «un peu grassouillet»? Ou que David Goggins, considéré comme l’un des meilleurs et plus endurants athlètes du moment, pesait près de 135 kg lorsqu’il s’est lancé dans sa quête pour devenir un Navy SEAL américain? L’âge n’est pas non plus un obstacle aux prouesses sportives.

Ed Whitlock a non seulement été le premier septuagénaire à courir un marathon en moins de 3 heures, mais plus tard (à 85 ans), il est devenu le coureur le plus âgé à parcourir les 42,195 km en moins de 4 heures.

Quant à Harriette Thomson et Fauja Singh, marathoniens débutants à 76 et 89 ans, ils ont continué à participer à de telles épreuves jusqu’à plus de 90 et 100 ans respectivement. Sans oublier Diana Nyad, dont l’épopée à la nage entre Cuba et la Floride à l’âge de 64 ans, après plusieurs tentatives depuis sa vingtaine, fait actuellement un carton sur Netflix.

L’impact du sport sur le bien-être physique est amplement documenté dans les revues médicales et couvre beaucoup de domaines. Il a en effet été démontré que l’exercice physique régulier aide à protéger contre de nombreuses affections non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète, l’ostéoporose et certaines formes de cancer. Sa pratique est donc essentielle pour assurer non seulement une plus grande longévité, mais aussi une meilleure qualité de vie pendant ces années supplémentaires. Ce que nous nommons «healthspan» chez DECALIA.

L’activité physique génère également des bénéfices avérés pour la santé cérébrale et les fonctions cognitives, visibles après 10 minutes déjà ! Et grâce probablement à la production d’endorphines, elle suscite des émotions et des comportements positifs ou, autrement dit, diminue les symptômes d’anxiété et de dépression.

Il n’est pas surprenant qu’une étude canadienne sur les habitudes d’activité et la santé mentale au cours de la période Covid-19 ait montré que les deux ont décliné de pair, les restrictions liées à la pandémie aggravant les taux d’exercice physique, en particulier dans certains groupes démographiques et certains quartiers. Le poète romain Juvénal avait tout juste en prônant, il y a près de 2000 ans, un «mens sana in corpore sano» (un esprit sain dans un corps sain).

S’agissant des considérations sociétales, bien vieillir est évidemment primordial pour réduire les coûts de santé globaux et renforcer la cohésion au sein des communautés. A noter que les décideurs politiques peuvent agir en créant des conditions propices à une plus grande activité physique. En commençant, si possible, dès le plus jeune âge, puisqu’il a été démontré que les expériences et habitudes sportives acquises tout au long de la vie influencent la mesure dans laquelle les adultes continuent à pratiquer une activité physique à un âge plus avancé.

A cet égard, la nouvelle classe de médicaments GLP-1 mérite aussi mention. Développés pour traiter le diabète de type 2, ceux-ci induisent une perte de poids considérable, presque autant dans certains cas qu’avec des «solutions» chirurgicales beaucoup plus invasives. De fait, en plus d’aider l’organisme à produire de l’insuline seulement en cas de besoin et de limiter le glucose généré par le foie, ils ralentissent la vitesse de digestion et ont un effet modérateur sur l’appétit. C’est pourquoi ils sont désormais utilisés aussi comme traitement contre l’obésité et peuvent contribuer à enclencher un cercle vertueux: la personne perd suffisamment de poids pour être en mesure d’entreprendre une activité physique, ce qui favorise la poursuite du processus de perte de poids.

En guise de conclusion, et avec l’espoir d’avoir convaincu nos lecteurs quant au pouvoir du sport, peut-être pourrions-nous les mettre au défi d’envisager une participation à la Course de l’Escalade comme l’un de leurs objectifs pour 2024?