Investir dans une Europe plus verte, plus numérique & plus résiliente

Equipe Global X ETFs

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Des infrastructures efficaces sur le plan énergétique peuvent réduire les émissions de carbone et aider l’Europe à atteindre son objectif de neutralité d’ici 2050.

Les infrastructures sont l’épine dorsale d’une économie moderne. Elles fournissent les systèmes et les réseaux qui permettent la circulation efficace des populations, des biens, des services et des informations. En Europe, les infrastructures se trouvent à l’intersection de plusieurs priorités émergentes, notamment la sécurité nationale, l’indépendance de la chaîne d’approvisionnement et l’efficacité énergétique. Des infrastructures sûres et résilientes peuvent être essentielles pour préserver les intérêts nationaux et garantir la capacité à répondre efficacement à des menaces potentielles telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Des infrastructures robustes, en particulier dans les domaines de la production, de la logistique et de la connectivité numérique, peuvent potentiellement réduire la dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales et atténuer les risques associés aux perturbations. En outre, des infrastructures efficaces sur le plan énergétique peuvent réduire les émissions de carbone et aider l’Europe à atteindre son objectif de neutralité d’ici 20501.

Conscients de ces priorités croisées, les gouvernements européens ont lancé d’ambitieux programmes d’investissement visant à moderniser et à renforcer leurs réseaux d’infrastructures. Les programmes englobent un éventail d’actifs, notamment les réseaux de transport (routes, ponts, voies ferrées, aéroports), les services publics (eau, électricité, télécommunications) et les infrastructures sociales (écoles, hôpitaux, espaces publics)2. Ces programmes constituent une opportunité intéressante, que l’ETF Global X European Infrastructure Development UCITS (BRIJ) est conçu pour saisir.

Les politiques et les investissements publics s’efforcent de combler le déficit d’infrastructures en Europe

Le déficit potentiel d’investissement dans les infrastructures européennes de 2'000 milliards de dollars d’ici 2040 équivaut à un déficit d’investissement annuel de 0,35 % du PIB4. Bien que le déficit de l’Europe soit inférieur à celui des Etats-Unis, estimé à 3'800 milliards de dollars, des investissements importants sont nécessaires dans les secteurs d’infrastructure de la région5.

 

Les investissements publics sont en bonne voie, comme en témoignent les nombreux projets d’infrastructures6. Selon le Market Update 2023 de la Banque européenne d’investissement (BEI), le transport est le secteur le plus important du marché européen des partenariats public-privé (PPP) en termes de nombre de projets et de valorisation. Les transports ont représenté environ 9,1 milliards d’euros de transactions en 2023, contre 5,2 milliards d’euros en 2022.

 

À l’échelle nationale, la France dispose d’un solide pipeline de plus de 50 projets. 45% concernent le secteur de l’environnement, et 36% celui des transports. Le Royaume-Uni, quant à lui, a fréquemment recours aux partenariat public-privé (PPP), notamment pour le développement de réseaux de recharge de véhicules électriques et pour contribuer au financement d’initiatives dans les domaines du chauffage, des centrales électriques, du stockage sur batterie, etc.

 

Pour tenter de combler le déficit d’investissement dans les infrastructures, les responsables politiques européens ont mis en œuvre divers véhicules et politiques de financement, tels que NextGenerationEU (750 milliards d’euros), la politique de cohésion (378 milliards d’euros) et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (33,71 milliards d’euros). En outre, ils ont provisionné des prêts et d’autres modes de financement via la BEI.

Grâce à ce financement, les responsables politiques donnent la priorité à quatre domaines d’infrastructure clés: les infrastructures traditionnelles, les réseaux d’infrastructures, les infrastructures d’énergie propre et les infrastructures numériques.

Les infrastructures traditionnelles au service de la compétitivité économique

Les infrastructures traditionnelles englobent notamment les réseaux de transport, les services aux collectivités et les infrastructures sociales.

Leur développement et amélioration peuvent accroître la compétitivité économique en réduisant les coûts de logistique et de transport et en accélérant la production et la livraison pour tous les secteurs. L’UE a alloué 392 milliards d’euros à sa politique de cohésion, dont une partie importante sera utilisée pour soutenir la construction et l’entretien de projets d’infrastructure traditionnels par l’intermédiaire du Fonds européen de développement régional (FEDER) et du Fonds de cohésion. Doté d’un budget de 33,71 milliards d’euros pour la période 2021-2027, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) soutiendra également le développement de réseaux transeuropéens performants, durables et efficacement interconnectés dans les domaines des transports, de l’énergie et des services numériques.

Vinci SA est un exemple pouvant bénéficier d’un tel financement. Entreprise française spécialisée dans les métiers de la construction et des concessions, Vinci construit et exploite des infrastructures de transport telles que des routes, des ponts et des aéroports. En 2023, plus de 267 millions de passagers ont transité par son réseau aéroportuaire, qui comprend plus de 70 aéroports dans 14 pays. Vinci est également impliqué dans la construction de projets d’infrastructure à travers l’Europe, tels que la liaison fixe Fehmarn Belt, un tunnel immergé qui devrait réduire de près de moitié le trajet en train entre Copenhague et Hambourg.

Balfour Beatty privilégie l’investissement dans les infrastructures, la construction et les services de support. L’un de ses titres de gloire est le centre aquatique primé de Londres, qu’elle a construit pour les Jeux olympiques de 2012. Alors que Balfour Beatty est fortement impliqué dans la construction d’infrastructures dans toute l’Europe, le Royaume-Uni représentait plus de la moitié de son carnet de commandes de 16,5 milliards de livres sterling à la fin de l’exercice 2023. Parmi les projets récents, citons plusieurs gares ferroviaires sur la «Elizabeth line», récemment achevée à Londres.

Buzzi SpA est l’un des principaux fournisseurs italiens de ciment et de matériaux de construction qui peut bénéficier des programmes de financement de l’UE. L’entreprise a notamment investi dans la recherche et le développement pour produire du ciment et du béton plus respectueux de l’environnement. En s’alignant sur les objectifs de développement durable de l’UE, l’entreprise est un fournisseur privilégié pour les projets d’infrastructure qui donnent la priorité à la responsabilité environnementale.

Les réseaux d’infrastructures pour faciliter les déplacements

Les réseaux d’infrastructures englobent tous les systèmes interconnectés qui facilitent la circulation des personnes, des biens et des services au-delà des régions et des frontières.

Les transports représentent actuellement environ un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’UE, que le Pacte vert («Green Deal») européen vise à réduire de 90% d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, la promotion du transport durable par le biais de solutions telles que la numérisation et le transport multimodal est une priorité politique. La politique du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de l’UE cherche à développer un vaste réseau de routes, de chemins de fer, de voies navigables intérieures, de voies maritimes, de ports, d’aéroports et de terminaux ferroviaires dans toute l’UE. L’objectif actuel est de développer le réseau central d’ici 2030. Ce réseau comprend des liaisons entre les grandes villes et les nœuds intermodaux. L’autre objectif est de développer un réseau global en connectant toutes les régions de l’UE au réseau central d’ici 2050. Le principal instrument de financement de la politique RTE-T est le MIE, qui allouera 25,8 milliards d’euros à des systèmes de transport durables et efficaces entre 2021 et 2027. Le MIE allouera 60% de son budget à des projets d’infrastructure liés au développement durable.

 

Les entreprises impliquées dans le développement et l’exploitation de ces réseaux d’infrastructures pourraient être idéalement placées pour en bénéficier. C’est le cas par exemple d’Aena SME SA, qui exploite des aéroports et des héliports dans toute l’Espagne. En février 2024, l’entreprise a signé un prêt de 140 millions d’euros avec la BEI pour financer des projets d’amélioration de la sécurité et de la résilience opérationnelle des aéroports, ainsi que des projets axés sur l’innovation et les technologies de l’information. Ce prêt était la troisième tranche d’un financement de 800 millions d’euros approuvé par la BEI en 2022. Il s’agit d’un excellent exemple de PPP entre l’UE (via la BEI) et un opérateur puissant.

Les infrastructures énergétiques propres visent à faciliter la neutralité carbone

Les infrastructures énergétiques propres englobent toutes les sources d’énergie renouvelable, telles que les énergies éolienne et solaire, et les systèmes de stockage et de distribution d’énergie.

Le Green Deal européen a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030, et à rendre l’Europe climatiquement neutre d’ici 2050. Un tiers du plan de relance NextGenerationEU de 1'800 milliards d’euros et du budget de sept ans de l’UE seront consacrés au financement de cet objectif ambitieux. BloombergNEF estime que plus de 32'000 milliards de dollars seront nécessaires pour parvenir à une économie neutre en Europe d’ici 2050.

En 2023, consciente de l’ampleur du défi, la BEI a augmenté de 50% le financement du plan initial REPowerEU, le faisant passer de 30 milliards à 45 milliards d’euros, et a élargi le périmètre des secteurs éligibles au financement. Ces financements doivent être déployés d’ici 2027 et devraient mobiliser 150 milliards d’euros supplémentaires. Parmi les autres mesures, citons le Fonds pour l’innovation, qui est soutenu par la monétisation de 530 millions de quotas du système d’échange de quotas d’émission (SEQE). Il soutient les technologies et les processus à faible émission de carbone dans les industries à forte intensité énergétique, les énergies renouvelables, le stockage de l’énergie et le captage, l’utilisation et le stockage du carbone.

EDP Renováveis, l’un des leaders mondiaux du secteur des énergies renouvelables, figure parmi les entreprises susceptibles de bénéficier de la transition de l’UE vers une économie bas carbone et de promouvoir des solutions énergétiques durables. Le portefeuille de l’entreprise se compose principalement d’énergie éolienne terrestre, complétée par une activité solaire en pleine croissance. Au premier trimestre 2024, l’entreprise a réalisé 51% de son chiffre d’affaires en Europe.

Une infrastructure numérique pour une connectivité plus dynamique

Les infrastructures numériques désignent les actifs physiques et virtuels qui permettent la transmission et le traitement des données, y compris les réseaux de fibres optiques, les centres de données et les infrastructures de cloud.

L’amélioration des infrastructures numériques renforce la connectivité et permet aux entreprises d’étendre leur champ d’action à des régions plus étendues, y compris les zones rurales. Au-delà des impacts directs sur la compétitivité, les infrastructures numériques de qualité attirent généralement les investissements directs étrangers, offrent un environnement commercial propice, augmentent la mobilité sociale et stimulent les pôles d’innovation grâce à des infrastructures numériques améliorées, notamment l’Internet haut débit et des réseaux de communication fiables.

Le programme d’action de l’UE pour la décennie numérique a fixé des objectifs pour 2030 dans quatre domaines clés: les infrastructures numériques, la transformation numérique des entreprises, les compétences numériques et les services publics numériques. L’UE devrait contribuer à hauteur de 165 milliards d’euros à la réalisation de ces objectifs, dont 70% au titre de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), un volet important de NextGenerationEU. Parmi les autres sources de financement, citons le MIE, qui a alloué 2,07 milliards d’euros au secteur numérique entre 2021 et 2027. Il vise à soutenir le déploiement et l’accès à des infrastructures de connectivité numérique sécurisées et durables dans l’ensemble de l’UE. Le rapport 2023 sur l’état d’avancement de la décennie numérique a montré qu’il y avait encore des progrès à faire pour atteindre les objectifs de 2030.

 

Parmi les entreprises susceptibles de bénéficier de la poussée numérique de l’UE figureThales SA, une multinationale française qui développe des systèmes électriques et fournit des services aux marchés de l’aérospatiale, de la défense, des transports et de la sécurité. L’entreprise possède une expertise dans la cybersécurité, l’identité et la gestion numériques, la connectivité, le big data et l’intelligence artificielle.

Comment investir dans les infrastructures européennes grâce à BRIJ

BRIJ est conçu pour offrir une exposition à des entreprises capables de générer des revenus supplémentaires grâce à l’augmentation des dépenses dans des projets d’infrastructure financés par des fonds publics et privés. L’accent mis par BRIJ sur les sociétés d’infrastructure européennes générant plus de 40 % de leurs revenus en Europe le distingue des autres produits d’investissement en infrastructures, qui ont tendance à être plus exposés aux entreprises générant des revenus à l’international.38 La mise en œuvre d’une telle stratégie pourrait diversifier les profils risque/rendement des portefeuilles plus traditionnels qui peuvent être fortement exposés aux Etats-Unis, ainsi qu’aux secteurs des technologies de l’information et des services de communication.

Par rapport à l’indice MSCI Europe Infrastructure, qui surpondère les services aux collectivités (59,8 %), BRIJ est fortement exposé au secteur de l’industrie (72,8%). BRIJ affiche des pondérations beaucoup plus élevées dans les sous-secteurs de la construction & de l’ingénierie (37,8%), des services aéroportuaires (13,3%) et de l’aérospatiale & de la défense (11,6%).

BRIJ surpondère également les entreprises françaises (39,6%) et espagnoles (33,2%) par rapport à l’indice MSCI Europe Infrastructure, qui privilégie les entreprises britanniques (22,13%) et allemandes (17,13%), lesquelles génèrent davantage de revenus à l’international.


Conclusion: BRIJ, la solution pour capter les investissements dans les infrastructures publiques européennes

Des infrastructures robustes et bien entretenues peuvent être cruciales pour la croissance économique, la productivité et la compétitivité, car elles facilitent le commerce, attirent les investissements et améliorent la qualité de vie. Les politiques publiques et les investissements récents témoignent de l’engagement de l’UE à répondre aux besoins de la région en matière d’infrastructures et à positionner l’Europe comme un leader du développement d’infrastructures durables et résilientes.

Pour les investisseurs qui cherchent à profiter de la croissance et l’évolution de ce secteur, le Global X European Infrastructure Development UCITS ETF (BRIJ)investit dans un panier de 35-40 entreprises européennes participant a la chaîne de valeur du renouvellement des  infrastructures de la région. (et offrant une exposition sur le segment des infrastructures traditionnelles, réseaux, énergies propres et infrastructures numériques.).

 

 

1Accès au droit de l’Union européenne, Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions - Le Green Deal européen. 11 décembre 2019.
2Commission européenne. L’UE investit un montant record de 7 milliards d’euros dans des infrastructures de transport durables, sûres et intelligentes. 17 juillet 2024.
3Perspectives des infrastructures, perspectives des infrastructures mondiales. Consulté en juillet 2024.
4Ibid.
5Ibid.
6Banque européenne d’investissement. Bilan du marché européen des partenariats public-privé en 2023. Mars 2024.