Dans un contexte où la demande en private equity s’intensifie, Marco Visocchi responsable du Bureau de représentation de Cardif Lux Vie à Genève, et Frédéric Gutlein, responsable juridique finance, nous détaillent le triangle de confiance mis en place chez Cardif Lux Vie afin de rendre cette classe d’actifs plus accessible au sein de l’assurance vie luxembourgeoise.
Le Luxembourg s’est imposé comme une place de référence pour l’assurance vie grâce, notamment, à un accès à un large éventail de classe d’actifs qui séduit une clientèle haut de gamme.
En raison d’un contexte géopolitique complexe qui entraîne une volatilité accrue sur les marchés financiers, l’investissement en fonds de private equity semble être une option intéressante.
Si l’union assurance vie luxembourgeoise et private equity est attrayante sur le papier, ce mariage n’est pas intuitif et pose de nombreuses questions (éligibilité, liquidité…).
C’est une collaboration étroite entre tous les acteurs du non coté qui a permis de faire émerger un cadre robuste et pérenne, reposant sur un véritable triangle de confiance.
Sur quoi repose ce triangle de confiance?
Ce «triangle de confiance» repose sur un premier pilier: le régulateur luxembourgeois, qui a joué un rôle majeur en mettant en place un cadre d’investissement en fonds de private equity, adapté à un profil de clientèle haut de gamme (cf. LC 15/3 CAA). Il a ainsi posé les jalons d’un développement orienté et ciblé des actifs non cotés dans l’assurance vie.
Les assureurs luxembourgeois, en tant qu’investisseurs et propriétaires des titres, constituent le deuxième pilier. Ils ont dû s’adapter et mettre en place une organisation dédiée avec des profils de compétences adaptés.
Chez Cardif Lux Vie, nous avons développé un véritable savoir-faire grâce à une équipe d’experts dédiée à ce type d’activités.
Le troisième pilier est représenté par l’ensemble des acteurs essentiels du private equity: intermédiaires en assurance, gestionnaires financiers, dépositaires, sociétés de gestion de fonds d’investissement. Formation, accompagnement et pédagogie sont indispensables pour assurer l’intégration et la bonne gestion de ces actifs dans l’assurance vie.
Quel avenir pour les fonds de private equity dans l’assurance vie luxembourgeoise?
L’assurance vie luxembourgeoise a été pionnière et a contribué à l’essor de cette classe d’actifs pour une clientèle haut de gamme. Afin de conserver son attractivité, le secteur devra en permanence relever de nombreux défis d’amélioration de sujets complexes liés à ces actifs tels que le dépôt, la liquidité et le transfert.
Nul doute que ces sujets vont animer la Place dans les prochains temps, notamment avec la tendance actuelle qui est de rendre ce type de fonds accessible à un plus large public (cf. Loi Industrie verte en France).
Même si cette ouverture en France reste limitée à certains types de fonds, cette évolution est à saluer. En effet, elle est le reflet d’une perception nouvelle de cette classe d’actifs, traditionnellement qualifiée de risquée, qui attire une clientèle plus jeune et soucieuse de donner un sens à leurs investissements.
Si demain, le mariage private equity et assurance vie luxembourgeoise veut garder de son attractivité, cette dernière devra être en mesure de répondre aux attentes de cette nouvelle clientèle tournée vers des investissements durables ancrés dans l’économie réelle.