Actions: perspectives des marchés développés en 2021

Patrik Lang, Julius Baer

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Les multiples C/B prêtent souvent à confusion sur les marchés boursiers en période de post-récession, car ils sont dopés par les révisions à la hausse des bénéfices.

 

  • Nous tablons sur une hausse de 8% des actions sur les marchés développés en 2021 (rendement total, dividendes de 10% inclus).
  • Les actions semblent être à leur pleine valorisation sur la base des multiples C/B mais les révisions à la hausse des bénéfices, la surliquidité et la prime de risque sur actions sont encourageantes.

Nous demeurons constructifs pour les actions des marchés développés. Les valorisations basées sur les multiples C/B paraissent compliquées, mais certains facteurs continuent selon nous de soutenir les actions. Premièrement, nos prévisions mondiales de croissance du PIB pour 2021 sont conformes aux indices mondiaux des directeurs des achats, supérieurs à 60, a priori en ligne avec des révisions à la hausse des bénéfices, et les actions ont tendance à signer d’excellentes performances lors de révisions à la hausse des bénéfices consensuels. Deuxièmement, les valorisations des actions sont favorables par rapport à celles des obligations. En particulier, la prime de risque sur actions est nettement supérieure aux valeurs moyennes des 20 dernières années, et les actions ont rarement atteint un pic lorsque la prime de risque sur actions se situait au-dessus des niveaux historiques. Enfin, la masse monétaire croît à un rythme beaucoup plus élevé que le PIB et la surliquidité constitue un risque à la hausse pour les valorisations des actions.

Globalement, nous pensons que les multiples C/B avancés surévaluent les actions, les prévisions consensuelles étant probablement trop basses. Nous décelons en outre un risque de surévaluation des actions en raison de rendements obligataires ultra-faibles et une surliquidité sans précédent. Par ailleurs, le marché d’actions présente encore des secteurs et des segments de marché affichant une valorisation attrayante. En particulier, de nombreuses actions de valeur, cycliques et de petite capitalisation sont toujours favorablement valorisées. Ce sont précisément ces segments qui devraient pouvoir mieux tirer profit de révisions à la hausse des bénéfices et de nouvelles hausses des cours des actions. Compte tenu de ce contexte, la sélection des titres et des secteurs devrait être le facteur de succès clé en 2021. Durant le premier semestre de 2021, nous privilégions les actions cycliques, de valeur et de faible capitalisation.

La surliquidité est l’indication d’une réévaluation des actions

Source: Datastream, Credit Suisse, Julius Baer; moyenne mobile à 3 mois;
OCDE = Organisation de coopération et de développement économiques