La gestion d’actifs de ZKB enregistre 20 milliards de francs d’argent frais en 2022, selon Iwan Deplazes, son responsable.
La Zürcher Kantonalbank (ZKB) dispose d’un assortiment complet de fonds indiciels pour 100 milliards de francs d’actifs sous gestion. Elle comprend également un assortiment de fonds actifs qui répondent tous aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, pour 110 milliards de francs. Au total, les activités dirigées par Iwan Deplazes, responsable de l'asset management de ZKB, gèrent donc 210 milliards de francs pour 210 collaborateurs. Iwan Deplazes présente à Allnews la stratégie de l’établissement et analyse la performance des différents fonds:
Le succès de notre activité est le fruit de nombreuses années de travail qui ont conduit la ZKB à être l’un des Asset managers européens ayant le chiffre d’affaires le plus élevé alors que nous commercialisons nos produits essentiellement en Suisse et en Allemagne. Il récompense des décisions prises il y a longtemps.
En 2007, quand j’ai pris la responsabilité de l’asset management de la ZKB, les actifs sous gestion s’élevaient à 23 milliards de francs. En 2010, nous avons acquis une équipe de 20 gérants du Credit Suisse qui nous a permis d’élargir considérablement nos activités dans les fonds indiciels. La reprise de Swisscanto en 2015 a également contribué à notre expansion, avec ses 39 milliards de francs sous gestion. La dernière grande étape correspond à notre décision stratégique prise en 2020 d’orienter nos fonds actifs uniquement en faveur de la transition climatique. La crédibilité de notre stratégie en faveur de la transition climatique a été ainsi fortement renforcée.
Il s’est élevé à 20 milliards de francs dans un contexte de marché difficile. La performance de nos fonds actifs est le moteur de cette progression.
Nous ne pouvons pas influencer les tendances des marchés financiers. Nous devons offrir un portefeuille de fonds performant et résilient sur l’ensemble du cycle économique. Nous y sommes parvenus ces dernières années. Nous voulons continuer d’offrir les solutions les plus larges possibles en 2023 et au-delà.
Actuellement, ce sont les fonds monétaires qui sont le plus demandés ainsi que les fonds obligataires, en raison de la hausse des taux d’intérêt. Notre assortiment de fonds dans les taux fixes devrait nous permettre de satisfaire les besoins des clients et de gagner des parts de marché. J’observe également un vif intérêt pour les fonds indiciels sur le marché suisse et les fonds en actions centrés sur les sociétés à dividende élevé.
Non. Les fonds durables ont sous-performé en 2022, mais surperformé sur trois ans. En Europe, à la différence des Etats-Unis où les critiques sont plus nombreuses, la transition climatique restera un élément central de la demande des investisseurs. Les entreprises qui prennent les mesures nécessaires pour répondre aux critères aussi bien environnementaux que sociaux et de gouvernance devraient voir leurs actions surperformer à long terme. Il est certain que nous garderons le cap. Malgré 2022, nous sommes convaincus que la durabilité continuera à contribuer positivement à la performance à l'avenir.
Les fonds les plus contraignants en matière de durabilité, ceux qui répondent à l’article 9 SFDR, se caractérisent par un fort engagement en faveur des sociétés qui sont plus avancées dans la transition climatique. Ces fonds devraient surperformer en raison de la pression tant sociétale que réglementaire qui pénalisera les entreprises moins durables.
Précisément dans les solutions de prévoyance, nos fonds LPP offrent un rendement supérieur aux indices depuis des années. Ce résultat contraste avec l’opinion largement répandue selon laquelle les fonds indiciels seraient les plus performants.
Dans la prévoyance, nos solutions de gestion active présentent un rendement à long terme parfois très supérieur aux indices. La raison de ce solide rendement à long terme tient surtout à la possibilité offerte par ces fonds actifs d’investir dans l’immobilier direct. Ce sont des titres dont le prix est fonction de la valeur intrinsèque (NAV) alors que les solutions indicielles investissent indirectement dans l’immobilier et subissent les fortes variations de l’agio. L’an dernier, l’agio a par exemple nettement reculé.