Dans le cadre d'une stratégie globalement flexible, nous avons adopté une position neutre sur l'UE. Le carry est attractif dans le crédit corporate, mais nous reconnaissons la bifurcation entre les entreprises fortement et faiblement notées, ainsi qu'entre les grandes et les petites entreprises. Nous restons positifs sur les titres investment grade, en particulier les banques européennes.
Les actions américaines ont bien résisté, faisant fi des scénarios négatifs. Les valorisations ont atteint des niveaux élevés, tandis que celles en Europe et au Japon sont proches de leurs moyennes. À l'approche du second semestre, il sera important de voir quelles entreprises seront en mesure de répercuter les coûts sur les consommateurs et de préserver leurs marges. Les valorisations et la qualité deviendront donc deux facteurs importants.
Les marchés émergents dans un contexte de forte croissance et d'affaiblissement du dollar. La volatilité liée au commerce international pourrait être atténuée par l'exploration d'idées nationales. La Chine présente un cas particulier, avec des données nationales récentes solides, mais nous restons neutres sur les actions, dans l'attente d'une amélioration durable. Pour l'instant, nous explorons d'autres régions d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe émergente pour les actions et le crédit.
Dans le domaine des actifs multiples, nous ne prévoyons pas de récession aux États-Unis, et l'Europe, le Japon et les marchés émergents affichent également une croissance raisonnable. Toutefois, des risques tels que les valorisations excessives, la résurgence de l'inflation, les déficits budgétaires et la géopolitique persistent. Nous avons légèrement rééquilibré notre position en termes de duration et restons positifs vis-à-vis du risque, mais avec davantage de précautions.