A la recherche d’un repreneur et se maintenant en activité de prolongation de créances en prolongation de créances, le producteur de modules et panneaux solaires Meyer Burger prévient avoir bouclé 2024 dans les chiffres rouges carmin. Les investisseurs devront encore patienter avant de découvrir les résultats audités de l’exercice.
Le déficit brut d’exploitation (Ebitda) de 210,4 millions de francs s’avère trois fois supérieur aux 69,6 millions du chiffre d’affaires, selon des résultats encore préliminaires publiés vendredi.
A titre de comparaison, les recettes s’étaient élevée en 2023 à 135 millions, quand le déficit opérationnel atteignait déjà 163,6 millions.
L’industriel thounois profite de l’occasion pour indiquer avoir requis et reçu du gendarme de la Bourse suisse une dérogation pour publier son rapport annuel avec du retard, jusqu’au 31 mai. Exit donc l’échéance initiale agendée au 15 avril.
La direction ne s’aventure guère sur le terrain des prévisions quantitatives ni même qualitatives, évoquant un avenir pour le moins incertain, conditionné de surcroît à l’obtention de nouveaux financements conséquents.
«La nuance de rouge revêtue par les résultats 2024 de Meyer Burger était largement prévisible,» souligne dans un commentaire Bernd Laux. L’analyste de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) rappelle que la société thounoise se démène contre une concurrence chinoise jouissant de coûts de production nettement moindre aux siens.
L’examen des options stratégiques s’éternise de surcroît, tant au niveau des recherches de financement que des négociations autour d’une reprise plus ou moins partielle de l’entreprise, constate l’expert.