Le directeur général (CEO) par intérim de Julius Baer, Nic Dreckmann, entré en fonction après le départ de Philipp Rickenbacher en février 2024, a gagné 5,8 millions de francs de salaire l’année dernière, selon le rapport annuel de la banque. Au total, les 16 membres du comité exécutif ont touché 43,2 millions, contre 13 millions un an plus tôt en raison de l’affaire Signa.
M. Dreckmann, «qui a maintenu la stabilité au sein de l’organisation», a perçu 1,4 million de francs de salaire de base, auxquel se sont ajoutés une contribution de 471’000 francs à la caisse de pension, ainsi que la part variable de sa rémunération, soit 3,9 millions, est-il détaillé dans ce rapport.
Le salaire de base de Nic Dreckmann a été temporairement porté à ce qui correspond au salaire de base de l’ancien directeur général, lors de son entrée en fonction, explique la banque.
En 2023, pour une année complète, Philipp Rickenbacher avait touché une rémunération totale de 1,7 million de francs, la part variable de salaire s’étant retrouvée à zéro. Une somme bien loin de celle touchée par l’ancien patron en 2022, quand il avait perçu 6 millions en tout.
Les dix membres de la direction avaient également été mis au régime cette année-là, percevant 13 millions de francs, après presque 35,5 millions en 2022, le comité exécutif recensant alors également dix directeurs. La banque avait alors vu ses résultats lourdement pénalisés par les prêts octroyés à la société immobilière autrichienne Signa, avec un produit d’exploitation en chute de 15,9% à 3,24 milliards.
L’an dernier, les membres du conseil d’administration se sont eux vu octroyer 3,3 millions de francs, contre 2,95 millions en 2023. Le président Romeo Lacher a reçu 903’000 francs, après 654’000 francs.