Le nombre de faux billets en euros saisis dans l’UE en 2024 est resté faible, mais a de nouveau sensiblement augmenté sur un an, confirmant un retournement de tendance depuis 2022, indique vendredi la BCE.

Au total, quelque 554’000 fausses coupures, dont trois-quart sont des billets de 20 et 50 euros, ont été retirées de la circulation l’an dernier, soit une hausse de 19% sur un an, après celle de 24% un an avant, selon un communiqué de la Banque centrale européenne.

En comparaison, 30,5 milliards de billets authentiques étaient en circulation fin décembre, soit près du quadruple comparé à l’année de leur introduction en 2002.

La proportion de faux billets reste donc «très faible», avec 18 contrefaçons détectées pour 1 million de billets authentiques en circulation, mais ce chiffre est le plus élevé depuis 2019 (23).

Ces données marquent un retournement après plusieurs années de baisse, ayant conduit à un minimum historique de 347.000 billets saisis en 2021, en raison de la pandémie de Covid-19.

Et ce alors qu’entre 2013 et 2019, la BCE a émis la deuxième série de billets «Europe» depuis le lancement de l’euro, avec les mêmes motifs imaginaires (portes, fenêtres, ponts...) mais une sécurité renforcée pour limiter la contrefaçon.

L’émission des billets de 500 euros a cessé fin 2018, accusés de faciliter les trafics. En 2024, ils ne représentaient plus que 0,6% des contrefaçons.

La plupart des faux billets sont repérables par leurs faibles sécurités, rappelle la BCE qui sensibilise depuis des années le public via la méthode «toucher, regarder, incliner» pour les identifier.

Un chantier est en cours pour renouveler le graphisme des futurs billets en euro.

Des motifs autour de la culture européenne, les fleuves et les oiseaux ont été retenus et un concours de design sera lancé ce trimestre, avec une décision finale prévue en 2026.