Pourquoi investir dans un indice ne suffit pas

Baillie Gifford

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Stuart Dunbar, associé au sein de Baillie Gifford, explique comment une gestion active peut générer, à long terme une valeur supérieure à un investissement indiciel.

 

Comme pour tout investissement, le capital est exposé au risque. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Pour nous, gestionnaires d’investissements actifs, cette question est fondamentale. Dans notre manifeste, nous indiquons que «notre gestion active des investissements nous permet d’apporter une véritable valeur ajoutée à long terme». C’est pour cela que nous sommes payés.

Les investisseurs peuvent obtenir des rendements en achetant des fonds indiciels, qui sont proposés à des coûts très compétitifs, car ils ne nécessitent aucune recherche active pour sélectionner les investissements. Notre travail consiste à générer une véritable valeur ajoutée non seulement par rapport aux fonds indiciels mais aussi face aux autres gestionnaires actifs.

Seuls quelques gestionnaires actifs, dont Baillie Gifford, ont su obtenir des rendements  supérieurs à ceux des indices sur de longues périodes. Cet article n’a pas pour but de promouvoir la gestion active au sens large. Il s’agit  d’encourager les entreprises à déployer concrètement des capitaux, de façon à générer des flux de trésorerie croissants à long terme, et donc des retours sur investissement pour leurs actionnaires.

Comment nous situons-nous?

Sur des périodes glissantes de cinq ans, durée raisonnable pour évaluer la performance d’un investissement, l’approche adoptée par Baillie Gifford est très souvent source de valeur ajoutée pour ses clients.

La plupart du temps, nous surperformons le marché pour ceux qui utilisent le même intervalle de temps pour évaluer la réussite d’un investissement. S’agissant des périodes de moins de cinq ans, la régularité de la valeur ajoutée diminue progressivement. Pourquoi? Parce qu’un grand nombre d’acteurs des marchés boursiers spéculent les uns contre les autres.

Ces «investisseurs» (qui n’en sont pas vraiment),ne se soucient pas de l’évolution des entreprises dans lesquelles ils investissent. Ils considèrent simplement les actions comme un moyen de parier les uns contre les autres. Ce n’est qu’à long terme qu’il est possible d’affirmer avec certitude que le cours de l’action d’une entreprise reflète son évolution concrète.

Faire confiance au processus

Actuellement, nous n’enregistrons généralement pas de surperformance pour nos clients sur cinq ans. Il arrive que les valeurs de marché de certaines catégories d’entreprises connaissent un fort déséquilibre, comme cela a été le cas pour les actions de croissance ces dernières années (d’abord à la hausse, puis plus récemment à la baisse).

Parfois, même cinq ans ne suffisent pas à éliminer le bruit du marché. Nos clients attendent cependant de nous que nous restions fidèles à notre style d’investissement: d’autres de leurs gestionnaires compensent nos aléas, et leurs attentes concernant le rôle que nous jouons s’agissant des portefeuilles plus étoffés sont claires.

Ceci étant dit, l’argument «il suffit d’attendre que la situation s’améliore» n’est pas particulièrement persuasif, même si c’est en grande partie vrai. Il nous faut  réexaminer en permanence nos analyses d’entreprises individuelles, en vérifiant nos hypothèses et nos attentes quant à leurs potentielles performances.

Nous dialoguons avec les dirigeants de ces entreprises pour nous assurer qu’ils perçoivent les mêmes opportunités que nous, et qu’ils se donnent les moyens de les saisir. Nous prenons en compte l’évolution du contexte global tout en restant focalisés sur notre trajectoire à long terme.

C’est là la clé de la réussite des gestionnaires actifs. En effet, les rares études universitaires qui ne se contentent pas de mettre tous les gestionnaires actifs dans le même sac démontrent que plus la rotation est faible et l’écart de suivi élevé, plus la possibilité d’une surperformance à long terme est forte.

Voir au-delà de l’horizon

On dit souvent que l’investissement indiciel repose sur une vision rétrospective. Les investisseurs plus imaginatifs, eux, se tourneraient vers l’avenir et seraient en mesure d’identifier les titres sous-évalués. Il s’agit là d’une simplification excessive: l’indice est lui aussi tourné vers l’avenir. Les prix sont fixés par l’équilibre des opinions sur l’évolution du cours de l’action. Personne n’investit au cours de l’action d’hier.

En vérité, la plupart des investisseurs ne sont tout simplement pas capables d’anticiper les tendances à venir ni d’identifier les évolutions. Certains savent le faire, mais rares sont ceux dont les prévisions ne sont jamais démenties. Les investisseurs avisés font preuve de persévérance, mais peinent à accepter l’incertitude liée à l’investissement dans des entreprises misant sur de nouvelles technologies ou de nouveaux modèles économique, ou bénéficiant simplement d’un positionnement idéal pour prendre des parts de marché.

Chez Baillie Gifford, nous nous efforçons de figurer parmi les meilleures sociétés d’investissement en structurant notre entreprise de façon à poursuivre notre approche à long terme. Le fait que Baillie Gifford soit détenue par ses salariés est un atout inestimable, car nous ne dépendons pas d’intérêts extérieurs dont les échéances ne correspondent pas à notre réflexion à long terme, à notre volonté d’amélioration constante ou à notre style d’investissement.

Tout se résume-t-il à la performance des investissements?

Plus ou moins. Nous apportons également  de la valeur de bien d’autres façons, notamment en offrant un excellent service client. Ainsi, nous nous assurons que nos clients comprennent ce que nous faisons.  Nous ne nous contentons pas d’investir: nous agissons à la manière de détenteurs de capitaux impliqués, en demandant à la direction des entreprises de rendre des comptes et en les encourageant à faire preuve d’ambition.

Certaines de nos stratégies visent également à maîtriser le risque et la volatilité pour les clients qui y sont particulièrement sensibles. Dans le cas d’entreprises privées, il nous est possible d’offrir à nos clients l’accès à des investissements auxquels ils ne pourraient tout simplement pas accéder autrement. Nous rendons des comptes à nos clients et les aidons à relever les défis auxquels ils sont confrontés (déclaration des émissions, déclarations réglementaires, etc.). Nous travaillons très efficacement avec les autres prestataires auxquels font appel nos clients. Tout ne repose donc pas sur la performance des investissements, mais rien de tout cela n’aurait d’importance si nous n’obtenions pas de rendements nets de frais supérieurs à ceux de l’indice.

Revenons à la question initiale: pourquoi investir dans un indice ne suffit pas? La réponse est simple: parce qu’il est possible de faire mieux. Notre travail consiste à rassurer les investisseurs pour les convaincre que faire appel à nous, c’est avoir la possibilité d’obtenir de meilleurs rendements que ceux d’un indice. Nos performances passées ne préjugent pas des performances futures, mais nous faisons en sorte que l’histoire se répète.

 

 

 

 

Informations importantes

Cet article ne constitue pas une recherche indépendante et n’est pas soumis aux protections accordées à une telle recherche. Baillie Gifford et son personnel peuvent avoir négocié les investissements concernés. Les opinions exprimées ne sont pas des déclarations de fait et ne devraient pas être considérées comme des conseils ou une recommandation d’acheter, de vendre ou de détenir un investissement particulier.

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