La chute de la livre se prolonge face aux inquiétudes sur l’économie britannique

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Vers 11h20, la livre recule de 0,66% face à la monnaie américaine, à 1,2126 dollar, après un nouveau plus bas de la devise britannique depuis novembre 2023, à 1,2102 dollar.

La chute de la livre se poursuit lundi, le gouvernement britannique peinant à calmer les inquiétudes du marché sur la lourde dette et la croissance morose au Royaume-Uni, face à un dollar porté par une économie américaine solide.

Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), la livre s’écroulait de 0,66% face à la monnaie américaine, à 1,2126 dollar, après un nouveau plus bas de la devise britannique depuis novembre 2023, à 1,2102 dollar. Elle perdait 0,27% face à l’euro, à 84,15 pence pour un euro.

En parallèle, les taux d’emprunt des obligations britanniques restent proches des sommets atteints la semaine dernière, quand ils avaient enregistré un record depuis 2008 pour les rendements des emprunts à 10 ans de l’Etat britannique, et depuis 1998 pour ceux à 30 ans.

Si en règle générale, la hausse des rendements obligataires a tendance à attirer les cambistes vers une devise, ce n’est ici pas le cas, car elle manifeste des «inquiétudes croissantes concernant l’économie britannique», souligne Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Au Royaume-Uni, la croissance a stagné au troisième trimestre, et l’inflation s’est affichée en novembre à 2,6%, en hausse, loin de l’objectif de 2% fixé par la Banque d’Angleterre (BoE) considéré comme favorable pour l’économie.

Le budget présenté fin octobre par la ministre des Finances Rachel Reeves, avec ses 40 milliards de livres de hausses d’impôts et 100 milliards d’emprunts sur cinq ans pour investir, «continue de susciter des critiques» car ces «mesures de relance budgétaire précoces ont contribué à la prudence de la BoE quant à une nouvelle baisse des taux», note Lee Hardman, analyste chez MUFG.

L’inflation britannique en décembre sera connue mercredi, le même jour que celle des Etats-Unis, qui attend l’indice des prix à la consommation (CPI).

Le dollar profite à l’inverse lui de données sur l’emploi américain qui ont montré des créations d’emploi en hausse et un chômage en recul vendredi, surpassant les prévisions des analystes.

Principal moteur de la course effrénée du dollar ces derniers mois, l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis présage toujours de politiques inflationnistes susceptibles de retarder les baisses des taux d’intérêts américains.

Lundi, le dollar grimpe aussi de 0,39% par rapport à l’euro, à 1,0204 dollar, peu après que la monnaie unique a chuté à son plus faible niveau depuis novembre 2022 face au billet vert, à 1,0178 dollar.

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