USA: Yellen rejette «l’isolationnisme» prôné par Trump

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«Dès le premier jour, nous (l’administration Biden) avons rejeté l’isolationnisme qui aggravait la situation de l’Amérique et du monde», déclare la secrétaire américaine au Trésor.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a de nouveau dénoncé mardi la période d’«isolationnisme» des Etats-Unis, visant sans le nommer Donald Trump, à deux semaines de l’élection, et alors que le FMI a alerté sur les hausses de droits de douane.

«Dès le premier jour, nous [l’administration Biden, NDLR] avons rejeté l’isolationnisme qui aggravait la situation de l’Amérique et du monde», a déclaré Mme Yellen lors d’une conférence de presse.

«Nous avons cherché à jouer un rôle de premier plan dans l’économie mondiale, en soutenant les économies du monde entier et en apportant des avantages significatifs au peuple américain et à l’économie des Etats-Unis», a ajouté la démocrate.

L’ancien président Donald Trump, qui espère être réélu le 5 novembre, a promis de drastiquement couper dans les aides internationales s’il revient à la Maison Blanche.

Il a également promis de relever les droits de douane sur l’ensemble des importations à 10 ou 20%, selon les produits, à 60% sur les importations chinoises, et jusqu’à 200% sur les importations de véhicules depuis le Mexique.

Une «approche malavisée», selon Janet Yellen, et qui aurait «un impact très négatif sur les États-Unis, sur les Américains qui travaillent dans les industries d’exportation, et sur les consommateurs.

Jeudi, Mme Yellen avait déjà évoqué «un vieux schéma», et dénoncé «les appels à isoler l’Amérique avec des tarifs douaniers élevés appliqués aux pays amis et concurrents (...) (qui) sont profondément erronés».

Elle avait également mis en garde contre le risque de rebond de l’inflation.

Donald Trump, au contraire, estime que des droits de douane «si élevés, si terribles, si odieux», pousseront les fabricants à venir «tout de suite» s’installer aux États-Unis.

Lorsqu’il était président, Donald Trump avait lancé une guerre commerciale contre la Chine, à grands renforts de droits de douane, dénoncé des traités commerciaux, et avait fait sortir les Etats-Unis d’accords mondiaux, comme celui sur le climat.

Le Fonds monétaire international (FMI) a alerté mardi sur les conséquences possibles sur la croissance d’une hausse généralisée des droits de douane entre les grandes puissances économiques, dans son rapport annuel sur l’économie mondiale (WEO).

Il évoque ainsi «une diminution du PIB mondial d’environ 0,8% d’ici 2025 et de 1,3% d’ici 2026, par rapport au scénario de référence», avec même une chute du PIB des États-Unis «de 0,4% en 2025 et de 0,6% en 2026».

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