L’importance croissante du travail à temps partiel
Alors qu’en 1991, seuls 25% des actifs en Suisse travaillaient à temps partiel, ils sont aujourd’hui environ 37%. Les travailleurs à temps partiel doivent souvent optimiser eux-mêmes leur pré- voyance, ce qui peut entraîner des lacunes. Il ne s’agit pas seulement de lacunes d’épargne, mais aussi de lacunes de risques non assurés. Selon une étude de l’agence de placement Adecco, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée a augmenté de 55% depuis 2015. Au cours des 20 dernières années, le taux de chômage est à son plus bas niveau dans notre pays. Dans ce contexte, les entreprises ont tout intérêt à remettre en question leurs offres d’emploi de manière globale afin de rester attrayantes.
Les différents modèles de travail à temps partiel représentent un défi de planification pour toutes les personnes impliquées. Selon une publication de 2022 de l’Office fédéral de la statistique, environ 58% des femmes et près de 19% des hommes travaillent à temps partiel. Et la tendance est à la hausse.
D’après une récente étude de l’Université de Zurich, les entreprises qui proposent activement des modèles de travail à temps partiel profitent de la facilité de recrutement de jeunes professionnels et de la possibilité de conserver leur savoir-faire plus longtemps dans l’entreprise. L’étude démontre également que les collaborateurs qui travaillent à temps partiel sont généralement plus satisfaits et moins stressés, ce qui a un effet positif sur la productivité, la santé et la fluctuation du personnel.
Travail à temps partiel et conséquences sur la prévoyance
Les entreprises et leurs responsables du personnel devraient informer les collaborateurs à temps partiel des possibilités de compléter au mieux les lacunes de prévoyance et les rendre attentifs au sujet des risques non couverts. Les personnes travaillant à temps partiel devraient quant à elles tenir compte des différents aspects suivants: il est essentiel de bien comprendre et analyser son certificat de prévoyance pour évaluer le capital disponible à la retraite et les prestations en cas d’invalidité et de décès.
La capacité de rachat doit aussi être prise en considération dans l’optique de combler d’éventuelles lacunes de prévoyance. Ensuite, il convient de combler les lacunes au niveau de la couverture des risques en explorant les différentes options disponibles. Enfin, il est également recommandé de réaliser des versements dans de troisième pilier. Pour améliorer la prévoyance vieillesse, il est aussi possible d’envisager une solution en ligne 3a simple qui est indépendante de son employeur. Pour combler une éventuelle lacune de risque, il est recommandé de souscrire une police 3a séparée auprès d’un assureur.
Article rédigé par Sebastien Godin, Partenaire, Responsable du soutien à la connaissance et des innovations chez PensExpert SA.