La banque américaine Wells Fargo a publié vendredi des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, les activités de marché et la gestion d’actifs compensant le ralentissement de la banque de détail.
Le bénéfice net ressort à 4,9 milliards de dollars, quasi stable sur un an (-0,5%), selon un communiqué.
Rapporté par action, indicateur le plus suivi par les investisseurs, il s’affiche à 1,33 dollars, contre 1,28 attendu par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.
L’établissement de San Francisco a profité de l’augmentation des commissions versées dans la banque de marché et la gestion d’actifs. Wells Fargo a notamment vu bondir de 40% les revenus tirés des émissions d’actions, sur un marché des introductions en Bourse dynamique.
Dans la gestion d’actifs, les commissions et frais se sont accrus de 12% sur un an, pour partie parce que la valeur de certains actifs s’est appréciée avec la trajectoire météorique de Wall Street.
Ce mouvement a compensé, toujours dans la gestion d’actifs, la nette contraction des revenus d’intérêt (intérêts perçus déduits des intérêts versés), notamment du fait de la réallocation, par de nombreux clients, de leurs fonds vers des produits financiers plus rémunérateurs.
Ce phénomène a aussi touché la banque de détail, qui a pâti, en outre, de moindres volumes de crédit immobilier et auto, une partie des clients étant échaudés par le contexte de taux d’intérêt élevés.
Si la conjoncture économique se dégrade aux États-Unis, comme en témoignent les récents indicateurs, Wells Fargo n’a constaté qu’une hausse modérée de ses provisions pour créances douteuses (+6% sur un an) dans la banque de détail.
Les provisions ont fortement augmenté, en revanche, dans l’immobilier commercial, signe que les effets de la pandémie et de la montée en puissance du télétravail se font sentir sur l’occupation des locaux commerciaux et des bureaux.
La banque constate que la demande de prêts aux entreprises «demeure modérée».
Au total, le chiffre d’affaires monte légèrement (+0,7%), à 20,7 milliards de dollars.
Dans les échanges électroniques préalables à l’ouverture de Wall Street, l’action Wells Fargo lâchait 5,49%.
Les investisseurs s’attardaient, en particulier, sur la hausse des coûts (+2,3% sur un an), supérieure à celle des revenus.