L’action de Gilead bondit après des résultats prometteurs liés au VIH

AWP

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La biotech indique que le lenacapavir a démontré son potentiel en tant que nouvel outil pour prévenir les contaminations. Le titre a progressé de près de 10% en séance.

L’action de la biotech américaine Gilead Sciences a bondi jeudi à la Bourse de New York après l’annonce de résultats prometteurs concernant un traitement préventif contre le VIH.

«Sans aucune infection et une efficacité à 100%, deux administrations par an de lenacapavir ont démontré son potentiel en tant que nouvel outil pour prévenir les contaminations par le VIH», a commenté Merdad Parsey, directeur médical de Gilead Sciences, cité dans un communiqué.

Le titre de l’entreprise a progressé jusqu’à plus de 9%, sous l’effet de cette annonce. Il a terminé la séance en hausse de 8,46%.

Pour les analystes de Mizuho Securities, «le lenacapavir pourrait être un important moteur de croissance pour Gilead (quelque chose que le marché attendait si patiemment pour cette action) à moyen et à long termes».

Gilead commercialise déjà un traitement antirétroviral --le Sunlenca-, développé à partir de la molécule lenacapavir et qui est approuvé depuis 2022 par les autorités sanitaires américaines et européennes.

La société le teste désormais comme traitement préventif.

Selon son communiqué, deux injections par an de lenacapavir se sont révélées être plus efficaces que la prise quotidienne de Truvada.

Truvada est le premier traitement préventif dit PrEP («prophylaxie préexposition») à avoir été autorisé aux Etats-Unis en juillet 2012.

Les résultats annoncés jeudi sont les premiers issus du programme Purpose, décrit par Gilead comme le plus vaste et le plus complet jamais effectué en matière de traitement préventif et qui comprend cinq essais cliniques menés dans le monde.

Ce premier volet -Purpose 1- a porté uniquement sur des femmes, âgées de 16 à 25 ans et vivant en Afrique du Sud et en Ouganda.

Les résultats du second volet -Purpose 2- sont attendus fin 2024/début 2025.

Il est réalisé auprès d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, avec des personnes transgenres (homme et femme) et avec des personnes se définissant comme non binaires, dans sept pays (Argentine, Mexique, Brésil, Pérou, Afrique du Sud, Thaïlande et Etats-Unis).

La biotech, qui a développé douze traitements liés au VIH depuis trente-cinq ans, s’engage à poursuivre une «approche collaborative» avec les populations les plus affectées.

Plusieurs personnalités -scientifiques, politiques, célébrités- l’ont interpelée dans une lettre ouverte fin mai pour qu’elle rende le Sunlenca accessible dans les pays pauvres.

Quelque 39 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, un quart environ sans traitement, notamment en Afrique subsaharienne, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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