Bercy et la Banque de France satisfaits de la solidité du système financier

AWP/AFP

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«S’il y a une crise, les réserves de fonds propres et les mesures financières qui ont été prises permettront de l’amortir», estime le Haut Conseil de Stabilité Financière.

Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), qui réunit le ministre de l’Economie et le gouverneur de la Banque de France, a décidé mardi de garder inchangées les règles qui assurent la solidité du système financier.

«Le très bon niveau de capital et de liquidité des acteurs bancaires et assurantiels français (...) mérite d’être souligné», a mis en avant Bercy après la réunion, qui s’est tenue dans la matinée.

«Même dans un environnement avec pas mal d’incertitudes économiques et sans doute plus d’incertitudes qu’il y a quelques mois, s’agissant de la solidité du système bancaire et financier français, on est plutôt confiants. En tout cas s’il y a une crise on pense que les réserves de fonds propres et les mesures financières qui ont été prises permettront de l’amortir», a continué une source au ministère.

Le HCSF, chargé d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, maintient notamment le taux de la réserve de protection du crédit (ou coussin de fonds propres contracyclique) à 1%.

Ce dispositif est une réserve supplémentaire de capital à mettre de côté de façon préventive par les banques en cas de retournement de la conjoncture financière. Il vient en plus des fonds propres déjà exigés par les réglementations bancaires internationales.

La Banque de France avait fait état en décembre dernier d’une «stabilité du système financier» toutefois sujette à un cocktail inédit de risques: risque de défaut d’entreprises et d’administrations publiques lourdement endettées, risque de cyberattaques en forte hausse, risque climatique affectant la valeur de certains actifs détenus...

«Les tensions géopolitiques» et l’incertitude que fait peser l’administration américaine en matière de déréglementation ont également été abordées lors de la réunion, selon la Banque de France.

Le HCSF, qui ne s’est réuni qu’une seule fois l’an dernier, n’a pas non plus touché aux règles encadrant le crédit immobilier.

Le Haut conseil a la main sur des garde-fous, comme la limitation du taux d’endettement ou de la durée maximale d’emprunt, qui visent à protéger les emprunteurs en limitant leurs risques de défaut.

Le volume des nouveaux crédits immobiliers est tombé à son point le plus bas l’an dernier depuis 2014, selon les dernières données de la Banque de France, dans un marché coincé entre des taux et des prix élevés.

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