Le groupe bancaire et de négoce en ligne basé à Gland compte ainsi toucher un plus large public.
Swissquote tente de surfer sur la vague de la Coupe du monde en lançant un certificat qui réplique les performances de clubs de football cotés en Bourse ou d’entreprises liées au monde du ballon rond. Le groupe bancaire et de négoce en ligne basé à Gland développe ainsi sa palette de produits structurés et portefeuilles portant sur des thématiques particulières.
«Notre but est de toucher un plus large public, dans le retail, en lui proposant des produits différents de ceux privilégiés par des investisseurs institutionnels, avec des frais de transaction peu élevés et des exigences de liquidités faibles», explique à AWP Vincent-Frédéric Mivelaz, analyste marché chez Swissquote.
Les certificats ont des exigences en terme de régulation beaucoup moins strictes que les ETF (fonds), ce qui permet de les lancer quasiment d’un jour à l’autre, en fonction des thèmes dans l’air du temps, explique M. Mivelaz. Inconvénient, ils n’ont pas la même visibilité sur les marchés et sont plus difficiles à trouver, à moins d’être un client Swissquote ou d’aller les chercher spécifiquement sur le site de la Bourse suisse (SIX), où tout un chacun peut les négocier librement.
Concrètement, le certificat football de la société vaudoise a été lancé le 4 juin et s’échangeait mercredi matin à 98,90 euros. Il affiche un rendement de 0,49% depuis ses débuts. Il reproduit les performances d’une douzaine d’entités cotées en Bourse et liées au sport roi, comme Coca-Cola (avec une pondération de 12 % dans l’actif), McDonald’s (11 %), le Borussia Dortmund (6%), Adidas (8%) ou encore Galatasaray (6%).
Le produit est géré de manière active. A savoir que sa composition est réévaluée tous les trois mois, ce qui peut notamment déboucher sur des changements de pondération, en fonction des performances respectives des sociétés. L’idée est de développer des produits à long terme, sans échéance, proposés au-delà des modes du moment qu’ils reflètent.
Cette «politique» des certificats ou portefeuilles thématiques a été développée début 2017 chez Swissquote. Avec des succès variables. Parmi ceux qui marchent bien figure le certificat sur le cannabis, qui a généré à ce jour une masse sous gestion proche des 10 millions de francs, pour plusieurs milliers de porteurs, glisse Vincent-Frédéric Mivelaz. La légalisation de la consommation du cannabis votée lundi par le Parlement canadien, premier pays du G7 à décider de cette mesure, est du reste de nature à soutenir encore le produit.
Le certificat sur les cryptomonnaies, au plus fort de la fièvre acheteuse, a aussi très bien «pris», même si, dans ce domaine en particulier, bien d’autres acteurs ont lancé leur propre indice spécialisé. Pour le football, le démarrage est plus timide pour l’instant.
Swissquote a décelé depuis assez longtemps les opportunités de ce sport - dont l’économie pèse près de 500 milliards de francs par an dans le monde, pour des centaines de millions de fans - en terme de clientèle potentielle. La société a ainsi signé un partenariat avec Manchester United afin de promouvoir ses services.