Suivi de Zurich Insurance par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Le groupe s’attend à des renouvellements en légère baisse au T4.

Zurich a publié des données partielles pour le T3 en ligne avec les attentes. Les encaissements de primes, à 25,8 milliards de dollars sur 9M (+2% sur un an) ressortent en ligne ou légèrement inférieurs aux estimations des brokers que nous avons compilées (il n’y a pas de consensus disponible pour ces indicateurs du T3). C’est principalement dû à l’abandon d’affaires non-rentables aux USA, donc pour de bonnes raisons.

Les taux de primes sur 9 mois affichent la même tendance qu’à fin juin, soit une hausse de 3% en moyenne. C’est une bonne nouvelle pour la rentabilité des affaires 2019. Mais, étant donné que la saison des ouragans américains touche à sa fin et qu’elle n’a pas été trop dévastatrice pour l’industrie, le groupe s’attend à des renouvellements en légère baisse au T4. C’est légèrement décevant.

Le management indique que l’ouragan Michael aura un impact de 175 millions de dollars au T4, ce qui semble en ligne avec les attentes. Les autres évènements ayant impacté le T3 ressortent globalement légèrement au-dessus du budget annuel de 3%. Il semble que le marché l’avait largement intégré. Donc ça n’a rien d’inquiétant.

La bonne nouvelle provient de la Vie avec une croissance des volumes en équivalent de primes annuelles de 3,57 milliards de dollars (+3% sur un an) plutôt supérieure aux attentes. Farmers également semble renouer avec un peu de croissance, avec des commissions en hausse de 1% sur un an.

La solvabilité stagne, à 134% contre 136% attendus. C’est légèrement décevant mais explicable par l’acquisition des affaires de QBE et l’arrivée à maturité d’une dette. Cela reste de toute façon très  supérieur à la fourchette d’objectif de 100-120%.

Par ailleurs, le management indique avoir vendu ses opérations vénézuéliennes au T4, à une perte de 258 millions de francs. Cette dépréciation correspond à une perte de change qui était déjà reflétée dans les fonds propres. Il n’y aura donc aucun impact sur les cash flows et la solvabilité, donc sur le dividende.

La valorisation n’est pas démentielle, à 11x les bénéfices 2019e (en ligne avec le secteur) et 1,4x les fonds propres 2019e (23% de prime) pour un ROE de 12.7% (21% supérieur) et un rendement du dividende 2019e de 6,5%, 18% supérieur au secteur.

L’histoire de restructuration (amélioration de la qualité dela souscription) est validée par cette publication. De plus, le retour d’une certaine croissance de volumes dès 2019 procurera un levier opérationnel supplémentaire. Titre confirmé dans notre liste Satellites.

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