Un secteur bancaire encore faiblement valorisé

Scander Bentchikou, Lazard

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Depuis le début de l’année, le secteur bancaire a connu une forte progression en bourse: +39,46% pour l’Euro Stoxx Banks à la clôture du 3 juillet – hors dividendes réinvestis.

Pour autant, les ratios de valorisation du secteur restent parmi les plus modérés de la cote. Le ratio Price-to-Book, qui rapporte la valorisation boursière des entreprises à leur valeur comptable, reste par exemple tout juste supérieur à 1 pour les banques de l’indice Euro Stoxx Banks. Ce ratio n’a pas suivi le net rebond de la rentabilité des établissements européens depuis 2015, alors que ces deux métriques présentaient auparavant une corrélation notable.


Notre analyse

Le marché a fait preuve d’une extrême prudence vis-à-vis du secteur bancaire au cours de la décennie écoulée, alors même que les établissements ont retrouvé une solide rentabilité. Les banques de la zone euro présentent pourtant un niveau de risque nettement plus modéré que par le passé grâce à une gestion plus conservatrice de la liquidité bilancielle, des coussins de capitaux propres élevés et des bilans sains caractérisés par un niveau de créances douteuses historiquement très modéré. La longue phase de renforcement des exigences réglementaires et de taux négatifs, qui a longtemps pesé sur la rentabilité des banques, est par ailleurs derrière nous, libérant désormais le potentiel de cash flows libres et les perspectives de consolidation.

Le secteur bancaire a commencé à retrouver de l’attrait auprès des investisseurs, mais son potentiel de rattrapage de long terme nous semble encore important.

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