Semaine compliquée pour les marchés financiers

Igor de Maack, DNCA

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L'alliance italienne de la carpe et du lapin va clairement défier l'Europe et remettre en cause toutes les améliorations récentes accomplies.

 

La semaine fut compliquée pour les marchés financiers qui ont dû affronter successivement des taux 10 ans américains qui ont atteint la barre des 3,1%, des prix du pétrole toujours en hausse avec un Brent proche de 80$, un échec (certes provisoire) des négociations sur la formation d'un gouvernement italien.

Les deux formations italiennes (Mouvement 5 Étoiles, La Lega) se seraient finalement mis d'accord sur un ensemble de proposition assez utopiste mêlant stimulus fiscal et dépense publique. Cette alliance de la carpe et du lapin va donc clairement défier l'Europe et remettre en cause toutes les améliorations récentes accomplies.

«La réalité financière risque une nouvelle fois
de ramener tout le monde à la raison.»

Pour la première fois depuis la crise en effet (si on exclut la Grèce qui est un cas particulier), les populistes ont pris le pouvoir dans un pays européen. La réalité financière risque une nouvelle fois de ramener tout le monde à la raison.

Les marchés sont dans une situation d'observateurs attentifs prêts à vendre le BTP 10 ans (obligation souveraine italienne) au moindre blocage ou dérapage. Le contexte international s'est lui aussi dégradé au Proche-Orient et dans la préparation du sommet entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.

Les flux des investisseurs se dirigent de plus en plus vers les actifs dollarisés, grands gagnants du nouveau paradigme installé par l'équipe de Donald Trump (réforme fiscal, protectionnisme en faveur des entreprises américaines...).

«Sans valeurs pétrolières, bon nombre de gérants
ont du mal à suivre les indices.»

D'ailleurs, les chiffres de l'économie n'en finissent pas d'étonner (indice Phil Fed récent au-dessus des attentes). Malgré tous ces risques et des flux sortants, les grands indices européens ont plutôt bien résisté. C'est même le facteur étonnant de ce début d'année. Sans valeurs pétrolières, bon nombre de gérants ont du mal à suivre les indices.

L'année 2018 sera-t-elle la revanche des indices? Temporairement cela peut être le cas mais la gestion active demeure sur le long terme la réponse idoine pour une allocation efficiente surtout dans des périodes d'incertitude.

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