Luxe: un secteur attractif pour l’investisseur

Arthur Jurus, ODDO BHF

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Les montres exquises, le champagne, les vins raffinés, les sacs à main en cuir fin et les cravates en soie noble ont trouvé des amateurs dans toutes les cultures et dans le monde entier.

Depuis 5 ans, les actions des 10 plus grandes entreprises européennes du luxe ont fait mieux que l'indice du Nasdaq en euros. Le secteur bénéficie de l'effet «snob». Le produit devient si exclusif et si désirable que l'augmentation du prix déclenche une hausse de la demande. Cet effet s'est accentué ces dernières années. Selon une étude du cabinet de conseil Bain& Company, 70% de la croissance du chiffre d'affaires dans le secteur de la maroquinerie l'année dernière étaient dus à des augmentations de prix. Les valeurs du luxe sont ainsi devenues un symbole de la globalisation. Les montres exquises, le champagne, les vins raffinés, les sacs à main en cuir fin et les cravates en soie noble ont trouvé des amateurs dans toutes les cultures et dans le monde entier.

Les cinq grands réalisent désormais un chiffre d'affaires mondial de 213 milliards de francs suisses. L'Asie-Pacifique est aujourd'hui le plus grand marché mondial pour les produits de luxe. La Chine et le Japon représentent la moitié des ventes mondiales sur ce marché. Les acheteurs japonais dépensent certes plus par habitant dans le luxe que les chinois, mais le nombre de clients chinois dépasse celui des Japonais. Les préférences géographiques dans le domaine de la consommation haut de gamme sont également différentes: au Japon et en Asie du Sud, les cosmétiques haut de gamme sont particulièrement demandés, en Australie et en Nouvelle-Zélande, ce sont surtout les vêtements, tandis qu'en Corée du Sud, ce sont les sacs à main et les accessoires.

Ainsi, nous restons convaincus que le secteur du luxe est bien positionné. D'une part, la Chine devrait continuer à croître plus vite que la moyenne mondiale, d'autre part, l'Asie est une région extrêmement dynamique avec une population importante et qui ne se limite pas seulement à la Chine. Or, pour les produits de luxe, la demande augmente de manière disproportionnée lorsque les revenus augmentent. De plus, les fabricants disposent d'un remarquable pouvoir de fixation des prix.

Pour Bernard Arnault de LVMH, le fait d'être désirable accentue la valeur de l'entreprise. Sur le long-terme, les perspectives de croissance du secteur restent donc intact malgré un environnement macro-financier difficile. La qualité est toujours recherchée. La valorisation des valeurs défensives sont attractives. Le luxe réunit le meilleur des deux mondes. Nous restons donc positives sur ces valeurs.

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