Les PME industrielles restent sous pression – PME PMI de Raiffeisen

Domagoj Arapovic, Raiffeisen

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La situation commerciale des PME industrielles suisses stagne depuis des mois, comme le montre l’indice PMI PME de Raiffeisen.

La conjoncture mondiale se refroidit avec en particulier une demande faible dans l’industrie. Les PME suisses sentent elles aussi le souffle de vents contraires, ce qui se répercute de plus en plus négativement sur les perspectives d’emploi.

La situation commerciale des PME industrielles suisses stagne depuis des mois, comme le montre l’indice PMI PME de Raiffeisen. Ces derniers temps, celui-ci a régulièrement oscillé autour du seuil d’expansion de 50 qui sépare la croissance de la contraction. En mai, il a reculé de 51,0 à 49,1 points d’indice, tombant ainsi une fois de plus au-dessous du seuil de croissance de 50.

Le seul indice suisse des directeurs d’achat consacré uniquement aux PME en les interrogeant sur leur situation commerciale s’inscrit ainsi dans la série des indicateurs de tendance récemment publiés qui font eux aussi seulement état d’une faible dynamique dans l’industrie. Le PMI de procure.ch par exemple qui, contrairement à l’indice des directeurs d’achat de Raiffeisen, illustre plutôt la situation commerciale des grandes entreprises a ainsi enregistré une baisse substantielle dans les derniers mois. Dans les pays voisins, le moral des entreprises industrielles s’est déjà assombri depuis longtemps. Cela est dû au recul de la demande mondiale de biens industriels qui fait fondre toujours plus les carnets de commande jusqu’ici confortables. L’économie mondiale se refroidit et, en plus de l’inflation élevée, souffre aussi toujours davantage de la rigueur de la politique monétaire des banques centrales.

Moins bonnes perspectives d’emploi

Dans l’industrie suisse, le moral des entreprises diverge beaucoup suivant les branches. L’augmentation de la production industrielle au premier trimestre par exemple est avant tout imputable aux poids lourds que sont l’industrie des machines, la pharma et l’horlogerie. Dans la plupart des autres branches, la production a stagné quand elle n’a pas été en repli. On observe la même différence dans les plans d’emploi. Dans la construction de machines, particulièrement touchée par la pénurie de main d’œuvre spécialisée, les entreprises prévoient, selon les sondages, de continuer à embaucher. Cependant, dans la plupart des branches industrielles, les entreprises s’attendent plutôt à une stagnation ou un recul des chiffres élevés de l’emploi dans les mois à venir. Dans l’industrie, la situation du marché du travail s’est rétablie beaucoup plus rapidement après le creux dû à la pandémie qu’après des crises précédentes. Mais les vents contraires augmentent. Cela s’observe aussi dans la composante emploi de l’indice PMI PME de Raiffeisen qui, en mai, s’est établie nettement dans la zone de contraction pour la deuxième fois consécutive. Les autres sous-composantes sont également à la peine. La production a stagné, alors que la composante carnets de commandes a reculé de 53,3 à 50,7 points.

 

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