Les signaux quantitatifs qui nous indiquent la probabilité que les marchés actions enregistrent un excès de rendement positif ou négatif au cours des six prochains mois se sont affaiblis au cours du mois de mai. Le signal agrégé est passé sous le seuil de 1 (voir graphique), que nous considérons comme neutre. D'autres développements brossent également un tableau risque / rendement défavorable pour les actions mondiales pour le moment. Par conséquent, nous avons ramené les actions à une position neutre dans notre portefeuille modèle, clôturant la surpondération que nous détenions depuis le 4 janvier.

Le premier de ces développements est l'absence d'un nouveau catalyseur positif. Une forte reprise des données macroéconomiques et des chiffres des bénéfices est déjà prise en compte, et les réactions des prix aux bénéfices du premier trimestre ont été négativement biaisées malgré de fortes surprises et prévisions positives. En outre, les données relatives au Covid sont passées au second plan. Les agences de santé administrent des vaccins rapidement et une réouverture rapide des économies est devenue le point de vue du consensus, donc aucune surprise à la hausse n'est probable.

Deuxièmement, la possibilité d'une inflation structurellement plus élevée ne peut être exclue, malgré le consensus dominant selon lequel la tendance actuelle à la hausse sera transitoire. Quel que soit le résultat final, les deux prochaines annonces d'inflation seront certainement élevées et mettront à l'épreuve les nerfs inflationnistes du marché. Combiné au potentiel de mauvaise communication de la Fed, cela rend le rapport risque/rendement moins favorable.

Cela dit, nous ne sommes en aucun cas négatifs sur l'ensemble du marché. La situation macroéconomique et nos indicateurs d'allocation d'actifs tactiques restent assez favorables. Donc, notre parti pris est de repartir acheteur sur le marché boursier si nous voyons des catalyseurs positifs se profiler à l'horizon.