La démission de Theresa May était largement attendue aujourd'hui, car son autorité, qui s'était affaiblie, a subi un coup fatal dans sa tentative d'obtenir le soutien des travaillistes pour un autre vote sur l'accord de retrait de l'UE. Une course à la direction du Parti conservateur avait déjà commencé et on s'attend à ce qu'un candidat pro-Leave l'emporte. Une nouvelle figure de proue est susceptible d'apporter une nouvelle énergie à un processus qui est complètement bloqué, mais ils devront faire face aux mêmes obstacles que le Premier ministre Mai a rencontrés. 

L'UE a défini ses conditions et ne peut offrir qu'une flexibilité limitée face à ses propres défis internes. En même temps, un changement de leader ne change pas l'arithmétique du parlement britannique. Dans la série de votes indicatifs, les députés n'ont réussi à trouver un accord sur aucune des propositions et le nouveau dirigeant conservateur est susceptible d'adopter une position de sortie " plus dure " étant donné les menaces du nouveau parti Brexit. Cela peut nécessiter le remaniement d'une élection générale pour sortir de l'impasse, ce qui est de plus en plus probable à mesure que les deux principaux partis politiques restent profondément divisés sur Brexit.

Par conséquent, l'incertitude continuera de régner. La croissance sera entravée par le manque de volonté des entreprises à investir. Tout rebond de la livre sterling est susceptible d'être temporaire car l'optimisme s'estompe rapidement à mesure que la réalité immuable s'installe. Les rendements des Gilts devraient également rester faibles dans un tel contexte. Les actions britanniques pourraient bénéficier d'une monnaie plus faible, mais la menace d'un changement des termes de l'échange pèsera sur elles. Toutefois, les actions britanniques continuent d'être attrayantes en raison d'un rendement boursier élevé et de leurs caractéristiques défensives dans un environnement de fin de cycle.