La relance de l’économie matérialise les promesses boursières

Communiqué, Julius Baer

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La pandémie du coronavirus va considérablement impacter l’évolution conjoncturelle en 2021, selon les perspectives de l’économie suisse et des marchés financiers de Julius Baer.

La performance économique suisse n’en devrait pas moins dépasser le niveau d’avant-crise dès le deuxième semestre. Malgré des valorisations élevées, un coup d’œil sur l’évolution future des actions suisses révèle que 2021 devrait aussi offrir des opportunités en dehors des poids lourds des indices.

En 2021, les perspectives économiques et l’évolution conjoncturelle seront marquées par deux facteurs: la quête d’un retour à la normale et la gestion des conséquences de la pandémie du coronavirus. La particularité de la crise générée par la pandémie réside dans son impact disproportionné sur l’emploi. En Suisse, les branches fortement impactées de l’hôtellerie, des loisirs et du tourisme emploient 10% des actifs. Pourtant, ces branches ne contribuent qu’à hauteur de 4% à la performance économique suisse. Compte tenu de leur faible intensité capitalistique, l’impact conjoncturel à long terme devrait par ailleurs être modéré. Il est probable que la performance économique suisse dépassera le niveau d’avant-crise dès le deuxième semestre 2021. Selon toute vraisemblance, le déficit permanent par rapport à la tendance de croissance d’avant-crise devrait être nettement inférieur à ce qui a pu être observé lors des crises antérieures.

Les travailleurs à faible revenu sont beaucoup plus touchés par la pandémie. Le rôle de l’État dans l’économie et le besoin de transferts sociaux vont donc s’accroître et devraient contribuer dans une large mesure à l’évolution conjoncturelle en 2021. Parallèlement, la reprise économique mondiale réduira l’attrait du dollar américain. Le besoin croissant de couverture des positions en dollar pourrait également nuire à la monnaie. A contrario, le franc suisse et d’autres monnaies européennes pourraient en profiter. Cela compliquera la tâche de la Banque nationale suisse dans ses efforts pour sortir du territoire des taux négatifs l’an prochain.

Trois actions suisses à fort potentiel

La composition défensive de l’indice de référence SMI est un avantage durant les périodes d’incertitude économique. La valorisation est extrêmement élevée, tant en comparaison historique que par rapport à d’autres marchés d’actions. Si l’on peut toujours tabler sur une évolution positive pour l’année prochaine, il sera sans doute difficile pour le SMI de surperformer des indices plus cycliques ainsi que des entreprises à capitalisation boursière moyenne en Suisse et à l’étranger. Le SMI continue toutefois à offrir des opportunités. La tendance à l’innovation va continuer à s’accroître dans les soins de santé. L’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise pharmaceutique Roche a montré que la pression concurrentielle des génériques et biosimilaires peut être surmontée. Le secteur Diagnostics demeure également un pilier de croissance important, avec ou sans le Covid 19. La valorisation favorable et la solidité du dividende sont des atouts de Roche.

LafargeHolcim constitue une autre bonne opportunité d’achat. Le fabricant suisse de matériaux de construction profite de la bonne santé du secteur de la construction tant en Europe qu’aux États-Unis. Les prix du ciment vont probablement poursuivre leur hausse en Europe. La marge de manœuvre financière qui en résulte va permettre à l’entreprise d’accélérer les activités d’acquisition dans des segments de la construction connexes attractifs et de réduire ainsi la dépendance de l’entreprise à l’égard du ciment. Ce développement positif à long terme de l’entreprise doit également entraîner une hausse progressive de la valeur des actions.

Parmi les recommandations d’achat hors SMI, nous pensons enfin que l’entreprise industrielle Georg Fischer est bien positionnée pour l’année à venir. Les solutions produits pour l’efficacité énergétique et la réduction du CO2 sont un volet important de la stratégie d’entreprise et une condition préalable à la croissance, au positionnement commercial et au leadership de prix.

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