Nous avons de la chance. Le secteur bancaire suisse reste le leader mondial en matière de gestion de fortune transfrontalière. Parmi les 25 plus grandes banques privées du monde, cinq sont suisses dont une genevoise. Quinzième place financière mondiale - malgré l'irrésistible ascension des centres asiatiques -, Genève et la Suisse romande offrent une pépinière d’expertises et de talents. Genève seule compte plus d'une centaine de banques et pas loin d'un millier de gestionnaires de fortune indépendants. La gestion de fortune n'est pas la seule spécialité grâce à laquelle l'Arc lémanique a acquis une renommée mondiale. C'est aussi un centre clé du financement du commerce international. Et l'un des fers de lance de la finance durable grâce aux travaux pionniers réalisés en matière de microfinance. Sans oublier que cet écosystème s'appuie sur un environnement solide - l'un des dix plus prospères d'Europe - soutenu par les sept banques cantonales dont l'une des missions est d'encourager le développement.

La Suisse romande peut, à juste titre, prétendre offrir une grille de lecture aux investisseurs, tant privés qu'institutionnels. Dans la confusion née du raz-de-marée des canaux de communication et de la culture du buzz, elle est à même de jouer un rôle essentiel pour offrir l'information indispensable à la manière dont les investisseurs perçoivent le monde et se forgent une opinion. Omniprésente, envahissante, mais aussi très morcelée, l'actualité financière les submerge. Ses implications sont souvent difficiles, voire impossibles, à décrypter. Les compétences ne manquent pas ici pour répondre à leurs interrogations. Car, au-delà des «petites bouchées digestibles» que l'on trouve à foison, il est nécessaire de faire une place aux nouvelles et aux travaux de fond qui permettent de suivre l'évolution de l'économie et des marchés.

Alors usons et abusons de cette richesse à portée de main. Avec effet immédiat.