La Banque centrale européenne (BCE) a réduit aujourd'hui son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant à 3,25%. Selon la BCE, le processus de désinflation se poursuit. Parallèlement, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné que les prévisions économiques continuaient à s'assombrir. En ce sens, il était juste d'agir aujourd'hui. Comme prévu, il n'y a pas eu de changement dans la communication de la politique monétaire: on en reste à la dépendance des données. Les décisions sont prises réunion après réunion, sans aucune fixation préalable d'une trajectoire des taux d'intérêt. La présidente de la BCE a de nouveau précisé ce point lors de la conférence de presse.
Bien qu'aucune nouvelle projection n'ait été disponible, nous avons l'impression qu'il existe une plus grande confiance dans la réalisation de l'objectif d'inflation dans le courant de l'année 2025. De même, l'évaluation globale de la situation conjoncturelle était encore une fois plus faible qu'en septembre. Les risques pour la conjoncture restent en outre orientés à la baisse, mais une récession n'est pas attendue. A cela s'ajoute l'indication de conditions de financement restrictives. En termes réels, les taux directeurs sont même plus restrictifs aujourd'hui qu'en septembre 2023, au moment du dernier relèvement des taux.
Bien que la BCE continue d'insister sur sa dépendance aux données, nous pensons que la voie est libre pour de nouvelles baisses significatives des taux d'intérêt dans les mois à venir, d'autant plus que le débat sur la faiblesse de la conjoncture va encore s'intensifier d'ici la prochaine réunion de la BCE en décembre. Pour nous, la prochaine baisse des taux est fixée à décembre 2024.