Les indices boursiers refléteront la bonne réaction de ces pays à la crise du COVID.
Parfois il y a du bon à être un pays de taille plus petite situé à une extrémité d'un plus vaste ensemble géo-économique et politique comme l'UE.
Pris par la pandémie un peu moins vite à la gorge, moins au centre des échanges, ces deux pays ont ensuite su réagir vite pour obtenir des résultats brillants qui n'étaient pas acquis au départ, compte tenu de leurs importantes populations de retraités. Ils ont alors pu se lancer dans un déconfinement résolu, affirmer et faire savoir dans les premiers que les liens aériens seraient rétablis, et le pays ouvert au tourisme. De plus, comme nations du sud, ils seront dans les gros récipiendaires des aides et prêts de l’UE ; en bref et familièrement, «tout bénéfice».
Leurs économies devraient donc récolter plus que ces lauriers et un stratégiste bancaire ne devrait pas ignorer ces deux marchés financiers quand il s'agira de réallouer son exposition géographique européenne.
Les baisses des indices européens depuis le début de l'année reflètent bien l'agilité face à cette double crise sanitaire et économique. Les mauvais sujets ont des indices boursiers en baisse de -18 à -22% environ (GB, France, Italie, Espagne) et les meilleurs connaissent une baisse largement inferieure à -10% comme le Portugal ou la Suisse – tout cela au vendredi 12 juin.
Une anomalie cependant, la Grèce, dont l'indice ASE est presque à moins 30%. Il y a de bonnes raisons à cela, comme l’état de convalescence de ce pays qui sort à peine d'une violente crise de dix ans, mais selon nous, c’est une injustice boursière que le marché réalisera à un moment ou un autre. Le tourisme grec n’aura souffert que pendant ses deux mois de préparation en mai et juin, l’Eurogroupe va relâcher ses contraintes budgétaires, et avant le confinement l’économie grecque toute entière commençait à recueillir les fruits de ses efforts de redressement.