Le variant Omicron fait trembler les marchés.
Le dernier variant du coronavirus, Omicron, jette une ombre sur cette fin d’année puisque la structure du virus pourrait résister aux vaccins existants, même si on manque de données fiables sur le sujet. Certes, la situation est préoccupante, mais le variant a été identifié rapidement et nous sommes mieux préparés à y faire face qu’auparavant. Sur le plan économique, nous savons que des mesures budgétaires et monétaires appropriées seront prises si elles s’avèrent nécessaires. Pour mieux comprendre la gravité de la situation, il faudra des réponses aux trois questions suivantes: le variant Omicron est-il plus contagieux que le variant Delta? Est-il plus dangereux? Les vaccins existants sont-ils efficaces contre ce nouveau variant? En attendant d’avoir suffisamment de données pour répondre à ces questions, il y a fort à parier que les marchés resteront volatils. La faible liquidité due aux vacances de Thanksgiving aux Etats-Unis et les valorisations élevées ont provoqué une forte correction des marchés à risque la semaine dernière. Le cours du pétrole a chuté de 16% à cause du trading algorithmique et de l’effondrement de niveaux techniques.
En Europe, les indices des directeurs d’achat pour novembre étaient supérieurs aux attentes et l’Allemagne a pu se réjouir de la formation d’un gouvernement de coalition qui s’annonce plus flexible en matière d’investissement public et d’intégration européenne. Les écologistes, qui contrôleront le nouveau ministère de l’Économie et de la Protection du climat, ont déjà annoncé des mesures ambitieuses en matière d’énergie, ainsi qu’une hausse de 25% du salaire minimum. Cela conforte notre thème d'investissement «Plan Marshall vert». La croissance du PIB au troisième trimestre montre que l’économie suisse a retrouvé son niveau d’avant-pandémie.
Aux États-Unis, les chiffres relatifs à la consommation et aux revenus des ménages sont bons. La reconduction de Jerome Powell à la présidence de la Fed pour un nouveau mandat de quatre ans a brièvement alimenté les craintes d’une accélération du resserrement de la politique monétaire américaine sur fond d’accélération de l’inflation. Toutefois, ce scénario semble désormais très peu probable car les taux américains ont fortement rebondi en réaction à la découverte du variant Omicron. Les marchés des changes ont évolué en dents-de-scie la semaine dernière, même si le dollar (USD) a fait du surplace après s’être hissé à son plus haut niveau depuis 16 mois mercredi dernier. À l’inverse, la lire turque a vu son cours chuter d’environ 16% ce même jour. Dans le prolongement de leur offensive contre les entreprises technologiques chinoises, le gouvernement chinois aurait exhorté une entreprise chinoise de VTC à demander sa radiation des bourses américaines. Nous continuons à privilégier les actions des marchés développés aux actions des marchés émergents. En Chine toujours, le gouvernement a adopté des mesures d’assouplissement dans le secteur de l’immobilier qui permettent désormais aux entreprises concernées d’accéder à des financements.