Un certificat COVID pour rouvrir les boîtes de nuit et les grandes manifestations

AWP

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Le précieux sésame pourrait également permettre les voyages. Le Conseil fédéral a esquissé les grandes lignes du passeport sanitaire pour début juillet.

Les grandes manifestations, les discothèques et les clubs devraient de nouveau être accessibles avec un certificat Covid. Le sésame pourrait aussi permettre les voyages. Mais pas avant juillet. Le Conseil fédéral a esquissé mercredi le futur passeport sanitaire.

«Le certificat n’est pas une contrainte, mais une solution. Il doit nous aider à sortir de la crise», a plaidé le ministre de la santé Alain Berset devant les médias. Grâce à lui, certaines activités devraient pouvoir reprendre.

Discothèques, clubs et grandes manifestations entrent dans cette catégorie. Le précieux sésame pourrait également être demandé lors de voyages à l’étranger. De nombreux pays l’exigeront sûrement, a pointé le conseiller fédéral.

«Une ordonnance est actuellement en discussion dans l’Union européenne», a complété Mike Schüpbach, juriste de l’Office fédéral de la santé publique. Elle devrait entrer en vigueur fin juin. Tout comme les mesures suisses.

Restos toujours accessibles

Pas question en revanche de devoir montrer patte blanche pour accéder à des lieux de la vie quotidienne. Magasins, transports publics, bureaux, écoles, réunions privées ou religieuses doivent être ouverts à tous.

Une zone grise existe par contre pour les lieux fortement fréquentés, comme les restaurants, les hôpitaux, les cinémas et autres centres de loisirs ou sportifs. Le passeport ne devrait normalement pas y être demandé.

Si la situation épidémiologique se détériore et le système de santé menace d’être surchargé, ces endroits pourraient toutefois être limités aux personnes munies d’un certificat Covid. Cela permettrait d’éviter de nouvelles fermetures. «Ce n’est cependant pas le cas actuellement», a tenu à rassurer Alain Berset.

Ces domaines étant régis par des rapports de droit privé, l’utilisation du passeport sanitaire doit y être facultative. Chaque restaurateur ou propriétaire de fitness devra décider d’appliquer ou non de telles restrictions à ses clients. Il pourra aussi le faire sans incitation des autorités.

Solution transitoire

Le passeport sanitaire n’est toutefois qu’une solution transitoire, a souligné le Fribourgeois. «Son utilisation doit être limitée dans le temps et l’espace, seulement là où c’est nécessaire et justifié dans la lutte contre la pandémie.»

En Suisse, le certificat devrait pouvoir être utilisé dès le 1er juillet et jusqu’au début de la phase de normalisation en août. Probablement un peu plus longtemps pour les voyages à l’étranger. «Tous les pays ne sont pas aussi avancés que nous en matière de vaccination. Et c’est le pays de destination qui décide des règles», a relevé le conseiller fédéral.

Les modalités d’accès au certificat ont également été précisées. Les personnes vaccinées, guéries ou récemment testées négatives pourront en obtenir un. Les autotests ne pourront pas être utilisés à cette fin, car ils ne sont pas assez fiables, contrairement aux tests rapides antigéniques, notamment disponibles dans les pharmacies.

Toute personne pourrait ainsi avoir accès au sésame gratuitement. Une mesure qui sera probablement appréciée des voyageurs, a noté Alain Berset. Ces derniers doivent souvent payer de leur poche un coûteux test PCR pour se rendre à l’étranger. Les enfants et les adolescents jusqu’à 16 ans n’auront eux pas besoin de certificat.

Patience de mise

Les Suisses devront toutefois encore attendre un peu. Les premiers sésames ne seront pas établis avant le 7 juin et à disposition de toute la population au plus tard à la fin du mois. L’administration est encore en train de l’élaborer. Il doit être sûr, simple et compatible avec l’Union européenne.

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