SoftBank prévoit une lourde perte nette annuelle à cause de WeWork

AWP

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SoftBank Group prévoit désormais une perte nette de 900 milliards de yens (8,2 milliards de francs) sur son exercice comptable achevé le 31 mars.

Le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group a déclaré jeudi s’attendre à une perte nette encore plus lourde que prévu sur son exercice écoulé 2019/20, en raison d’un impact négatif accru de WeWork sur ses comptes.

SoftBank Group prévoit désormais une perte nette de 900 milliards de yens (8,2 milliards de francs) sur son exercice comptable achevé le 31 mars, alors qu’il avait tablé à la mi-avril sur une perte de 750 milliards de yens.

En cause, la révision à la hausse de pertes non opérationnelles liées à des actifs détenus en dehors de son fonds d’investissement Vision Fund, notamment WeWork, le géant américain des bureaux partagés, en grande difficulté depuis l’an dernier.

Ces pertes non opérationnelles devraient totaliser 1000 milliards de yens, contre une prévision précédente de 800 milliards de yens, selon un communiqué de SoftBank Group.

Le groupe n’a en revanche pas modifié jeudi sa prévisions de perte opérationnelle (1350 milliards de yens) ni celle de son chiffre d’affaires (6.150 milliards de yens, en repli de 36% sur un an).

Il est censé publier ses résultats annuels définitifs le 18 mai.

SoftBank Group avait notamment dû voler au secours de WeWork à l’automne dernier face à la débâcle financière de la société américaine, dont le projet d’introduction en Bourse avait explosé en plein vol en raison de doutes croissants des investisseurs sur son modèle économique et sa gouvernance de l’époque.

Cependant, les actionnaires de SoftBank Group se montraient indifférents jeudi à cette énième mauvaise nouvelle: le titre s’appréciait de 3,21% à 4.758 yens vers 01H10 GMT, sur un indice Nikkei très bien orienté (+2,61%).

Pour faire passer la pilule auprès de ses actionnaires, SoftBank Group a annoncé en mars un énorme plan de cession d’actifs de 4500 milliards de yens sur 12 mois, conjugué à un immense plan de rachats de ses propres actions (pour 2500 milliards de yens) en vue de les annuler et d’augmenter ainsi la valeur de son titre en Bourse.

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