Powell s'attend à une hausse des salaires aux USA

AWP

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«On a une économie dynamique, avec de fortes créations d’emplois et un taux de chômage bas», a déclaré Jerome Powell.

Le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a réaffirmé jeudi qu’il s’attendait à ce que les salaires augmentent bientôt aux Etats-Unis mais a assuré que l’économie n’était «pas en surchauffe».

Vu l’amenuisement du taux de chômage, qui est passé de 10% en 2009 à 4,1% aujourd’hui, «j’aurais pensé qu’on aurait du voir davantage de hausses de salaires depuis ce temps», a-t-il concédé. «Je m’y attends désormais», a toutefois ajouté M. Powell.

«On a une économie dynamique, avec de fortes créations d’emplois et un taux de chômage bas. J’espère (que ces augmentations de salaires) vont intervenir bientôt», a ajouté le nouveau patron de la Fed lors de la 2e partie de son audition sur l’économie devant une Commission du Sénat.

Alors qu’il a évoqué dans son discours la nécessité «de trouver un équilibre entre éviter que l’économie ne surchauffe et pousser l’inflation vers sa cible de 2%» l’an, ce qui avait un peu inquiété Wall Street, il a assuré jeudi qu’il n’y avait «pas de signe de surchauffe de l’économie».

Interrogé de nouveau sur l’impact du stimulus budgétaire, sous la forme des réductions d’impôts, M Powell a affirmé qu’il ne pouvait pas en «isoler» l’effet.

«Cependant je m’attends à ce que la politique budgétaire augmente la demande de façon significative, ce qui va mettre la pression sur l’inflation et faire reculer le chômage», a estimé M. Powell ajoutant que ces réductions d’impôts n’étaient «pas le principal facteur» de l’accélération de l’activité.

Interrogé sur le gonflement des déficits que va entraîner le stimulus budgétaire décidé par l’administration Trump, M. Powell a répondu: «Nous ne sommes pas sur une voie budgétaire viable, il faut qu’on y arrive».

Mais il a aussitôt ajouté que ces gonflements du déficit et du service de la dette n’avaient «pas d’effet à court terme» sur la politique monétaire et que c’était une question «à régler sur le long terme».

Interrogé sur la politique à suivre par rapport aux distorsions du commerce extérieur, un des chevaux de bataille de l’administration Trump, qui s’apprête à imposer des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium, M. Powell a rappelé que «d’une façon générale» les échanges commerciaux avaient «un impact positif» sur l’économie.

Le commerce international est «une bonne chose» mais «il est important de s’occuper des communautés qui peuvent être affectées» par les importations. Il a affirmé que «les droits de douane n’étaient pas la meilleure approche».