Plaidoyer de la Banque de France pour une union bancaire européenne

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«Nous ne devons pas craindre des banques européennes de plus grande taille et transfrontières, au contraire, nous devrions les encourager», a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Les autorités européennes doivent achever l’Union bancaire pour permettre l’émergence de banques paneuropéennes, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors du Paris Finance Forum.

«Nous ne devons pas craindre des banques européennes de plus grande taille et transfrontières - si elles sont dirigées et supervisées attentivement - au contraire, nous devrions les encourager», a indiqué le gouverneur, ajoutant que «les autorités européennes doivent inlassablement renforcer leur combat contre encore trop de divergences nationales et d’obstacles nationaux».

«Alors que nous célébrons les 10 ans de l’Union de supervision et le succès du MSU (mécanisme de surveillance unique), l’Union bancaire est encore inachevée», a constaté M. Villeroy de Galhau.

Or «cela continue de freiner l’émergence de banques paneuropéennes. Pour les banques, comme nous pouvons le voir aux États-Unis, la taille est un facteur objectif de compétitivité, en particulier parce qu’elle permet aux banques d’amortir le coût des investissements indispensables dans les technologies numériques, l’intelligence artificielle».

Mais, a-t-il ajouté, «l’Europe doit aussi transposer Bâle III (règles prudentielles, NDLR). Pas moins, mais j’insiste, pas plus. Et nous sommes convaincus que les États-Unis vont le transposer. Nous y sommes très attentifs».

Interrogé mi-mai par la chaîne américaine Bloomberg TV sur un exemple fictif de la première banque espagnole Santander souhaitant acheter la banque française Société Générale, le président Emmanuel Macron avait alors répondu que «cela fait partie du marché, mais agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu’Européens».

Il avait ajouté que «bien sûr», des fusions transfrontalières pourraient être possibles dans le secteur, faisant au passage grimper le cours de l’action Société Générale.

M. Macron a ensuite précisé ses propos affirmant n’avoir «jamais» parlé d’un cas spécifique - car «ce serait très malvenu» - mais bien «de manière générique». «Jamais je n’ai nourri ni ne nourrirai quelque spéculation sur quelque groupe français que ce soit», a-t-il martelé, le matin même de l’assemblée générale de la banque française, le 22 mai.

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