PIB vaudois: les perspectives restent bonnes

Communiqué, BCV

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Le canton de Vaud bénéficie notamment de la poursuite de la reprise mondiale et de l’affaiblissement du cours du franc par rapport aux années précédentes.

L’augmentation pour l’économie mondiale des risques liés aux tensions commerciales ou à la hausse du prix du pétrole n’assombrit pas pour l’heure les perspectives conjoncturelles pour le canton de Vaud. Les dernières prévisions de croissance sont inchangées par rapport aux précédentes, publiées en avril et le PIB vaudois est attendu en progression de 2,5% cette année et de 1,9% l’an prochain, selon les dernières prévisions calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI.

Le canton de Vaud bénéficie notamment de la poursuite de la reprise mondiale et de l’affaiblissement du cours du franc par rapport aux années précédentes. Cette configuration est favorable aux branches tournées vers les marchés internationaux, comme en témoigne une augmentation des exportations vaudoises de 1,6% au premier semestre. De plus, les conditions s’améliorent également pour les branches actives sur le marché intérieur, qui avaient connu un passage à vide en 2017. Ces évolutions ont permis une baisse du chômage dans le canton, dont la situation conjoncturelle est similaire à celle de la Suisse. Du reste, les prévisions de croissance du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) pour l’ensemble du pays (+2,4% en 2018 et +2,0% en 2019) sont proches de celles du CREA pour Vaud.

Par rapport aux trimestres précédents, le contexte économique mondial est cependant en train d’évoluer: si la reprise se poursuit, les contrastes entre pays sont plus marqués. Ainsi, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance devrait s’accélérer cette année aux États-Unis, alors qu’elle devrait se tasser dans la zone euro, au Royaume-Uni et au Japon. Parmi les pays émergents, certains bénéficient de la hausse du prix du pétrole, alors que d’autres sont pénalisés. À cela s’ajoute pour certains un resserrement des conditions de financement.

Augmentation du niveau d'incertitude

L’évolution principale réside cependant dans une augmentation du niveau d’incertitude, avec la montée des tensions commerciales. Si les conséquences pour la croissance mondiale des mesures protectionnistes introduites ces derniers mois par plusieurs pays semblent pour l’heure limitées, la possibilité d’une escalade est un facteur de risque important. Parmi les autres sources incertitude, il faut notamment mentionner sur le plan international la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), la normalisation de la politique monétaire aux États-Unis et celle à venir dans la zone euro ou les foyers de tensions géopolitiques. Sur le plan suisse, une remontée du cours du franc, en tant que valeur refuge, n’est pas exclue, tandis qu’une certaine incertitude subsiste dans l’évolution des relations  avec l’UE. À l’inverse, la confirmation par le Conseil d’État de l’entrée en vigueur en 2019 du volet vaudois de la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III vaudoise), annoncée en automne 2017, a levé une incertitude importante pour l’économie du canton.

En ce qui concerne les branches, la chimie-pharma, l’industrie des machines et l’horlogerie ainsi que le commerce, les activités immobilières et les services aux entreprises devraient afficher cette année  comme l’an prochain une croissance marquée (au-delà de +2%). Après une progression marquée de la valeur ajoutée en 2018, une légère baisse de régime et une croissance modérée (entre +0,5% et +2%) est attendue en 2019 dans les services financiers, la construction ainsi que les services publics et parapublics. Dans l’industrie alimentaire ainsi que l’hôtellerie et la restauration, l’activité devrait se développer à un rythme modéré cette année et l’an prochain. Enfin, les transports et les télécommunications pourraient connaître une année 2019 en stagnation après une croissance modérée en 2018.

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