Pétrole: l’AIE table toujours sur une croissance de la demande ralentie, malgré un léger mieux

AWP

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L’Agence de l’énergie a relevé très légèrement son attente par rapport à celle du mois précédent, constatant une forte consommation de gazole au quatrième trimestre de cette année.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit toujours pour cette année et l’an prochain une croissance modérée de la demande de pétrole, sur fond «d’économie mondiale possiblement en route vers la récession», selon son rapport mensuel publié mercredi.

Pour autant, l’Agence a relevé très légèrement cette prévision de croissance par rapport à celle du mois précédent, constatant une forte consommation de gazole au quatrième trimestre de cette année.

La demande mondiale de pétrole devrait ainsi croître de 2,3 millions de barils par jour (mb/j) en 2022.

La demande de gazole, en Chine ou encore au Moyen-Orient, mais aussi le passage du gaz, devenu trop cher, au pétrole, d’une partie des industriels européens compense une moindre croissance des livraisons pétrolières à destination de la chimie en Asie et en Europe, explique l’AIE.

En 2023, la croissance devrait être ramenée à 1,7 mb/j, pour un total de 101,6 mb/j, estime l’AIE, évoquant «les vents économiques contraires, une économie mondiale possiblement en route vers la récession, et une Europe en pleine crise énergétique».

Du côté de l’offre, le volume a reculé de 190’000 barils/jour en novembre, pour un total de 101,7 mb/j, l’Opep+ ayant décidé en octobre de réduire ses quotas de production pour soutenir les prix du brut.

L’AIE s’attend à «une chute plus nette» encore de cette offre mondiale en décembre, avec l’entrée en vigueur de l’embargo européen et du plafonnement des prix décidé par le G7 sur le pétrole russe.

L’Agence, émanation de l’OCDE, entrevoit ainsi pour 2023 une croissance de l’offre de 770’000 barils/jour, pour une offre totale de 100,8 mb/j.

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