Orior traverse une nouvelle année difficile

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Les ventes du fabricant de spécialités alimentaires sont restées à peu près stables l’année dernière à 642 millions de francs, après 643,1 millions selon des chiffres 2023 ajustés.

Le fabricant de spécialités alimentaires Orior a essuyé un repli de la marge opérationnelle en 2024, selon des chiffres non audités publiés mercredi. L’endettement a également pris l’ascenseur. Le conseil d’administration proposera aux actionnaires de renoncer au dividende.

Les ventes sont restées à peu près stables l’année dernière à 642 millions de francs, après 643,1 millions selon des chiffres 2023 ajustés. La croissance organique est estimée à 0,5%.

La marge du résultat brut opérationnel (Ebitda) devrait avoir chuté entre 3,2% et 3,7%, après 8,0% à 8,5% selon les résultats 2023 adaptés. Ajustée des éléments non récurrents, la marge Ebitda est toutefois estimée entre 6,0 et 6,5% pour 2024.

Divers effets exceptionnels ont pesé sur l’Ebitda, notamment des correctifs de valeur liés au développement d’usine, avec l’abandon du projet d’épicerie à Oberentfelden, des ajustements sur l’évaluation des stocks chez Albert Spiess en raison d’irrégularités comptables constatées, des litiges pour l’unité Casual Food ou encore l’arrêt d’un contrat pour Vacos Kitchen.

Orior a trouvé preneur pour deux sites d’Albert Spiess à Landquart et Davos. Les 15 employés rejoindront l’acheteur, le groupe Mérat dès le 1er avril. La marque se concentrera ainsi sur son coeur d’activité: la viande séchée des Grisons.

Suite à la perte d’un client étranger, un accord a été trouvé pour échelonner l’arrêt du contrat progressivement sur trois ans pour tenter de le compenser avec de nouvelles commandes. Toutefois, les premiers effets de l’arrêt du contrat en 2025 ont conduit Orior a fermer un petit site en Belgique à Olen. Les provisions financières réalisées pour y faire face correspondent aux attentes.

Les dépenses d’investissement devraient avoisiner 37 à 39 millions en 2024, après 16 à 18 millions un an plus tôt. La dette nette estimée à environ 182 millions, après 116,9 millions en 2023.

Dans une téléconférence, le directeur financier Sacha Gerber a indiqué que la réduction de la dette était la priorité absolue. L’entreprise est d’ailleurs en discussions avec diverses banques.

Déséquilibre entre Ebitda et dette

Le chiffre d’affaires 2025 devrait souffrir de divers effets exceptionnels, notamment la cession chez Albert Spiess, qui ne pourront pas être compensés par les nouveaux contrats remportés récemment, avec des points de restauration dans deux aéroports pour Casual Food. L’entreprise s’attend par conséquent à un repli des ventes d’environ 5%.

La revue du portefeuille de marques doit en outre se poursuivre, avec les cessions possibles de certaines filiales.

Malgré tout, la marge Ebitda devrait pouvoir être maintenue. Les dépenses sont attendues entre 18 et 20 millions.

L’entreprise publiera son rapport annuel le 2 avril et l’assemblée générale aura lieu le 21 mai.

Un analyste d’UBS a mis en exergue le rapport déséquilibré entre l’Ebitda escompté et la dette nette.

Vers 13h22, le titre Orior chutait de 6,9% à 30,25 francs, tandis que l’indice général SPI prenait 0,8%. En 2024, le titre avait perdu 40% de sa valeur.

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