Les importations tessinoises ont explosé en 2017

AWP

1 minute de lecture

Les exportations étaient à la peine. Le déficit de la balance commerciale a atteint son plus haut niveau en dix ans.

Les importations vers le Tessin ont bondi de plus d’un quart en 2017, alors que les exportations sont reparties légèrement à la baisse. Le déficit de la balance commerciale du canton italophone, qui s’était sensiblement résorbé depuis 2011, a atteint son plus haut niveau des dix dernières années, indique mercredi l’Institut de recherches économiques (IRE) de l’Université de Suisse italienne.

Après s’être reprises d’un long effritement en 2016, les exportations du canton italophone se sont à nouveau contractées (-3,3%) à 6,4 milliards de francs l’année dernière - leur niveau de 2012 - alors qu’elles ont progressé en moyenne de 5% en Suisse. Seul le canton d’Argovie (-13%) a également enregistré une performance négative, alors que les deux Bâle, Zurich et Saint-Gall ont surpassé la moyenne nationale.

Il y a dix ans, les exportations tessinoises s’inscrivaient encore à 8,3 milliards de francs et dépassaient même légèrement les importations, rappellent les économistes tessinois.

La base de la contraction des exports observée en 2017 est à mettre sur le compte avant tout des échanges dans les secteurs chimique et pharmaceutique. Les envois à destination des Etats-Unis ont plongé de plus d’un quart (-25,9%) et ceux à destination du Royaume-Uni de 15,7%.

L’évolution dans l’ensemble du marché européen (+2,3%), principal partenaire commercial du canton, est resté positif grâce à la contribution de la France (+10,6%) de l’Allemagne (+6,3%) et de l’Italie (+6,1%). A eux trois, les pays limitrophes représentent près de la moitié des envois vers le Vieux Continent.

Les exportations tessinoises se sont également étoffées à destination du Japon (+12,7%) du Moyen-Orient (+9,4%), de Hong Kong (+7,1%) et de la Chine (+4,1%). Pour cette dernière, les experts de l’IRE soulignent que si les volumes restent encore faibles, la tendance qui se dessine à long terme est «clairement positive» pour les entreprises chimiques et pharmaceutiques.

Les deux secteurs représentaient en 2017 près de la moitié (45%) des exportations helvétiques, contre à peine 26% de celles tessinoises.

A lire aussi...