Le yuan au plus haut depuis fin juillet face au dollar

AWP

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La monnaie chinoise s’est établie à 6,8843 yuans pour un dollar, contre 6,8938 la veille à 15H30 GMT. Elle est montée en cours de séance jusqu’à 6,8672 yuans pour un dollar.

Le yuan s’est hissé mardi à son plus haut en cinq mois face au dollar, encouragé par la décision des Etats-Unis de retirer la Chine de leur liste de pays manipulant leur devise et des chiffres de bon augure sur l’économie chinoise.

La monnaie chinoise s’est établie à 6,8843 yuans pour un dollar, contre 6,8938 la veille à 15H30 GMT. Elle est montée en cours de séance jusqu’à 6,8672 yuans pour un dollar, un niveau plus vu depuis fin juillet.

Les Etats-Unis ont retiré lundi la Chine de la liste des pays qu’ils considèrent comme manipulant leur monnaie, une décision qui intervient alors qu’un accord préliminaire entre les deux puissances doit être signé mercredi.

Le géant asiatique avait été inscrit sur cette liste cet été.

«En théorie, (la décision américaine) pourrait peser sur le yuan car cela permettrait à la Chine d’intervenir plus librement» sur son cours, remarque Erik Nelson, de Wells Fargo. Mais «en pratique, en tout cas à très court terme, cela représente peut-être tout simplement un pas positif dans les relations entre les Etats-Unis et la Chine, qui favorise» la devise chinoise, estime-t-il.

De plus, «des exportations et importations chinoises plus importantes que prévu en décembre ont renforcé la vigueur du yuan», indique Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

Sur le seul mois de décembre, les exportations totales de la Chine ont grimpé de 7,6% sur un an. C’est bien plus que l’estimation d’analystes sondés par l’agence d’information financière Bloomberg (+2,9%).

Dans l’autre sens, les importations du géant asiatique ont également bondi le mois dernier, de 16,3%, là aussi bien au-delà des prévisions des experts.

Les Etats-Unis ont, en revanche, décidé de prévenir la Suisse qu’elle pourrait bientôt rejoindre la liste des pays manipulant, selon eux, leur monnaie.

«La Suisse remplit deux des trois critères permettant de désigner les pays manipulateurs (excédent du compte courant et excédent commercial avec les États-Unis), mais ses achats nets de devises n’ont pas été suffisamment élevés pour répondre au troisième critère», explique Erik Nelson. «Pourtant, sa récente augmentation d’achats de devises, qui semble limiter la force du franc, a clairement attiré l’attention des États-Unis», ajoute-t-il.

Le franc suisse grimpait mardi de 0,36% face au billet vert, à 0,9672 franc suisse pour un dollar, et de 0,41% face à l’euro, qui s’échangeait contre 1,0764 franc suisse.

L’euro, de son côté, était quasi stable face au dollar (-0,04% à 1,1129 dollar), qui a légèrement pâti des chiffres montrant une inflation en hausse de 0,2% en décembre aux Etats-Unis, et de 0,1% hors alimentation et énergie.

Aux yeux de plusieurs analystes, ces chiffres montrant que l’inflation reste contenue ne devraient pas inciter la Réserve fédérale à modifier dans l’immédiat sa politique monétaire.

Après avoir relevé puis abaissé ses taux ces deux dernières années, la Banque centrale américaine a jugé fin 2019 qu’ils étaient au bon niveau pour le moment.

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