Le dollar s’est replié jeudi, corrigeant partiellement son envol de la veille dû à l’élection de Donald Trump, et peu ébranlé par la nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine qui était attendue par les analystes.
Vers 20H40 GMT, la devise américaine fléchissait de 0,60% par rapport à l’euro, à 1,0794 dollar, et s’inclinait de 0,77% face à la livre, à 1,2979 dollar.
Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de six devises, reculait de 0,71%, à 104,34.
La veille, le billet vert était allé jusqu’à 1,0683 dollar, une première depuis plus de quatre mois, poussé par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et par la perspective de politiques inflationnistes.
«Le marché a tendance à s’emballer lors d’un tel événement, puis, par la suite, on constate des prises de bénéfice: c’est un peu ce que nous avons vu aujourd’hui», a commenté auprès de l’AFP Brad Bechtel, de Jefferies.
Le «buck», l’un des surnoms de la devise américaine, a par ailleurs peu réagi à la nouvelle baisse de taux annoncé jeudi par la banque centrale américaine (Fed), notamment car elle avait été largement anticipée par les marchés, selon les analystes.
Cette nouvelle coupe, qui place les taux dans la fourchette de 4,50 à 4,75%, intervient après celle d’un demi-point en septembre - la première depuis mars 2020.
«Il n’y a rien eu de surprenant (...) et rien de plus que ce que les (cambistes) attendaient» dans cette annonce, a avancé M. Bechtel.
Jerome Powell, le président de la Fed, «s’est montré prudent en termes de mesures et de commentaires sur l’état de l’économie» lors de sa conférence de presse, a ajouté l’analyste.
M Powell a précisé qu’»à court terme, les élections n’auront aucun effet sur (les) décisions» de la Fed.
Il s’est en revanche refusé à tout commentaire sur un possible affaiblissement de l’indépendance de la Fed sous cette nouvelle administration Trump.