Le chômage stable à 1,9% en Suisse en juillet

AWP

2 minutes de lecture

A fin juillet, 87’601 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 2502 de plus que le mois précédent.

Pour le troisième mois consécutif, le taux de chômage s’est établi à 1,9% en Suisse. Le marché du travail se montre solide, même si le nombre de personnes inscrites dans les ORP a augmenté en juillet.

Le nombre de chômeurs a beau avoir diminué de 3873 personnes (-4,2%) en comparaison annuelle, le taux de chômage de juillet est resté identique à celui de juin, à 1,9%. A la fin du mois, 87’601 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 2502 de plus que le mois précédent, selon les relevés du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) publiés lundi. Il faut remonter à plus de 20 ans, en 2001, pour trouver un taux de chômage mensuel plus bas.

En termes désaisonnalisés, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage sur un mois à 2,1%. Les économistes interrogés par l’agence AWP prévoyaient un taux de chômage entre 1,8% et 1,9% en juillet. En termes corrigés des variations saisonnières (CVS), les prévisions se situaient à 2,0%.

Ralentissement économique

La situation du marché du travail continue d’être très bonne, a indiqué le Seco auprès d’AWP. Mais les chiffres de juillet traduisent les signes d’un ralentissement économique, avec une évolution latérale.

Des propos appuyés par l’indicateur de l’emploi du KOF publié vendredi dernier. Il faisait état d’une détérioration dans certains secteurs comme les banques, les grossistes et le secteur manufacturier, qui devraient ressentir les effets du ralentissement économique mondial au cours des prochains mois. A l’inverse, les secteurs domestiques tels que la construction, l’hôtellerie ou le commerce de détail s’attendent à une croissance de l’emploi, d’après le centre de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

En juillet, le taux de chômage en Suisse alémanique a atteint 1,6% et en Suisse romande 2,7%, soit respectivement 0,1 point de pourcentage de plus sur un mois. Le canton de Genève reste le plus mauvais élève du pays (3,6%), suivis par ceux du Jura et de Vaud (3,2% chacun) puis de Bâle-Ville (3,0%). Ce taux dans le canton de Neuchâtel a grappillé 0,1 point de pourcentage à 2,5%. Les cantons du Valais et du Tessin se sont stabilisés à 1,9% et 2,1%.

Le chômage des 15-24 ans a augmenté de 7,6%, touchant 8029 personnes. Sur un an, il a par contre diminué de 0,7%. Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a lui augmenté de 0,8%, concernant 25’225 personnes. Par rapport à juillet 2022, il a en revanche baissé de 10,9%.

L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 150’673 personnes, soit 55 de plus que le mois précédent mais 12’642 (-7,7%) de moins qu’au même mois de l’année précédente.

Baisse du temps partiel

Les réductions de l’horaire de travail (chômage partiel), dont les dernières données remontent à mai, ont touché 1272 personnes, soit 15,1% de moins que le mois précédent. Seules 70 entreprises y ont eu recours (-5,4%). Le nombre des heures de travail perdues a augmenté de presque 30%, pour s’établir à 66’097 heures. En mai 2022, le chômage partiel avait sévi dans 960 entreprises, touchant 5552 personnes et entraînant la perte de 305’003 heures de travail.

Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 4063 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage dans le courant du mois de mai.

Pour 2023, les économistes de la Confédération tablent sur un taux de chômage de 2%, puis une remontée à 2,3% en 2024. La banque UBS s’attend à un taux de 2,0% en 2023 et 2,2% l’année prochaine.

A lire aussi...