La Suisse gagne cette année trois rangs pour se classer 17e dans l’indice du Forum économique mondial (WEF) sur l’égalité entre les hommes et les femmes. L’organisation a salué à Genève l’avancée la plus rapide vers la parité dans le monde depuis la pandémie de Covid-19.
Dans le rapport publié jeudi, la Suisse n’est pas encore revenue à la 10e place qu’elle occupait en 2021. En Europe, elle s’établit au 12e rang.
L’indice reste mené par l’Islande, devant la Finlande et la Norvège. L’année dernière, le WEF déplorait des avancées pas suffisamment rapides. Cette année, le ton est moins à la déception, même s’il faudra toujours, au rythme actuel, 123 ans pour atteindre la parité.
L’amélioration la plus significative depuis la pandémie a été atteinte et le décalage entre hommes et femmes a été comblé à 68,8%. Elle est attribuée à des avancées en termes d’émancipation politique et de participation économique.
Les femmes constituent 41,2% des forces de travail. Mais elles ne sont toujours représentées que dans moins de 30% des cas parmi les hauts dirigeants.
Politique de développement
Parmi les indicateurs, la qualité en termes d’éducation et de santé reste toujours presque à la parité, à 95%, encore selon le rapport. Des obstacles structurels continuent toutefois d’être observés plus largement.
Les pays riches obtiennent de meilleurs succès sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Ils ont comblé plus de 74% du décalage vers la parité, là où le chiffre est inférieur en moyenne à 70% dans les autres pays, intermédiaires ou pauvres.
Mais le WEF ajoute qu’il ne faut pas y voir une corrélation importante. Les meilleurs parmi les pauvres font mieux que plus de la moitié des pays riches. Les Etats les plus aisés ne sont pas les seuls à pouvoir investir dans cette question, estime l’organisation. Celle-ci doit faire partie des politiques de développement des pays qui le sont moins.
Les Etats qui avancent le plus économiquement montrent qu’il est possible d’obtenir une accélération rapide vers la parité lorsque cette question devient nationale. Il faudra encore 126 ans pour combler le décalage sur l’émancipation politique. Et 135 ans pour la participation économique.