La production industrielle a accéléré au troisième trimestre en Suisse. Si l’industrie a le vent en poupe, le secteur de la construction continue de s’essouffler. Les résultats provisoires de l’OFS se révèlent plus optimistes que les chiffres présentés il y a une semaine par l’industrie MEM.

De juillet à septembre, la production dans le secteur secondaire a augmenté de 6,3% par rapport à la même période l’année précédente, en particulier grâce à l’industrie, selon les résultats provisoires de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiés jeudi. Les chiffres d’affaires ont progressé de 4,7%, continuant de croître depuis le premier trimestre 2017.

Dans l’industrie, la production a progressé en juillet de 7,2%, en août de 5,5% et en septembre de 10,7% sur un an. Sur l’ensemble du trimestre, la production a augmenté de 8,0% par rapport au même trimestre de 2018.

En revanche, pour l’ensemble de la construction, la production a reculé de 1,1% au troisième trimestre. Elle s’est accrue dans le bâtiment (+1,1%), mais a diminué dans le génie civil (-0,4%) et dans les travaux de construction spécialisés (-2,4%).

Dans l’industrie, les chiffres d’affaires ont augmenté en juillet (+6,0%) de même qu’en août (+4,3%) et en septembre (+8,0%). Sur l’ensemble du partiel, ils ont grimpé de 6,2% en comparaison annuelle.

Dans l’ensemble de la construction, les chiffres d’affaires suivent la même tendance que la production. L’érosion atteint 0,4% au cours de la période. S’ils ont augmenté de 1,5% dans le bâtiment et de 0,3% dans le génie civil, les travaux de construction spécialisés ont enregistré un recul de 1,8%.

Vendredi dernier, l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) affirmait pourtant avoir connu un troisième trimestre difficile, marqué par un recul «rapide et substantiel» des commandes, des ventes et des exportations.

La baisse avait ainsi atteint 14,7% pour les entrées d’ordres en rythme annuel et 7,4% pour les ventes. En neuf mois, le taux d’utilisation des capacités de production a diminué à 83,7% contre 91,6% au quatrième trimestre 2018.

La faîtière Swissmem mettait en exergue la détérioration des conditions de marché et la surévaluation du franc, tout en réclamant de meilleures conditions-cadres.