La MAIF a triplé son bénéfice l’an dernier

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«D’un côté, il y a eu moins de sinistres climatiques qu’en 2023 et a fortiori en 2022, d’un autre côté on a subi des augmentations de coûts moyens extrêmement élevées et en particulier celui de la réparation automobile», explique le CEO Pascal Demurger.

L’assureur mutualiste MAIF a quasiment triplé son résultat net l’an dernier, malgré une forte augmentation du coût des réparations, notamment automobiles, a annoncé mercredi son directeur général Pascal Demurger.

«On va grosso modo tripler nos résultats» par rapport à 2023, a indiqué le dirigeant lors d’une conférence de presse, sans pour autant partager de chiffres précis. Ils seront connus lors de la publication des résultats financiers début avril.

En 2023, la MAIF n’avait réalisé que 23 millions d’euros de résultat net, un résultat «pas très bon» de l’aveu du dirigeant. «En 2024 on a rééquilibré», s’est-il félicité, saluant un «très bon développement» qui s’est traduit par «une amélioration assez sensible de nos résultats économiques».

«D’un côté, il y a eu en 2024 moins de (sinistres) climatiques qu’en 2023 et a fortiori en 2022, d’un autre côté on a subi des augmentations de coûts moyens extrêmement élevées et en particulier le coût moyen de la réparation automobile», de l’ordre de 10%, a souligné M. Demurger.

L’automobile représente près de la moitié du chiffre d’affaires de la compagnie.

Ce dernier est cependant attendu en hausse, à la faveur notamment d’une augmentation du nombre de clients: la MAIF a accueilli environ 250’000 nouveaux sociétaires l’an dernier. Net des départs, elle a vu son portefeuille de clients croître d’environ 80’000.

Le dirigeant n’a pas souhaité partager de chiffre sur les augmentations tarifaires en assurance dommages, notamment en assurance multirisques habitation (MRH), qui connaissent une inflation importante chez tous les assureurs.

Son directeur général délégué Nicolas Boudinet a néanmoins évoqué «des corrections tarifaires (...) dans des proportions évidemment importantes».

M. Demurger est par ailleurs revenu sur les performances de la Smacl, filiale à plus de 95% spécialisée dans l’assurance des collectivités territoriales.

La société, «quasiment en faillite» selon lui fin 2023 à la suite des violentes émeutes urbaines consécutives à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, s’est fortement redressée.

Le Smacl a drastiquement augmenté ses prix pour retrouver un équilibre technique, au grand désespoir de ses clients maires.

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