Guy Parmelin ouvre les Cyber Security Days à Berne

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«En 2016, en poste depuis juste deux semaines, j’ai été informé dans l’urgence que Ruag avait été victime de cyberespionnage. Cela m’a beaucoup occupé durant mon mandat», a rappelé le Vaudois, témoin d’une transformation continue depuis.

A l’heure des cyberattaques quotidiennes, le thème de la sécurité informatique est plus nécessaire que jamais, a déclaré le conseiller fédéral Guy Parmelin, en ouverture des Cyber Security Days à Berne, mardi. Il estime nécessaire de former plus de spécialistes.

Aujourd’hui, rien qu’au niveau de la Confédération, l’office de la cybersécurité reçoit une annonce toutes les 8,5 minutes, a déclaré le chef du Département fédéral de l’Economie (DEFR), selon son discours écrit. La thématique l’a saisi dès son entrée au Conseil fédéral.

«En 2016, en poste depuis juste deux semaines, j’ai été informé dans l’urgence que l’entreprise d’armement Ruag avait été victime de cyberespionnage. Cela m’a beaucoup occupé durant mon mandat au DDPS», a rappelé le Vaudois, témoin d’une transformation continue depuis.

Depuis, les choses ont bien bougé: «La première école de recrues cyber a débuté sous mon égide et j’ai eu l’honneur d’ouvrir le premier cours cyber à la Haute Ecole de Lucerne», a illustré le ministre. Parallèlement, les recherches au sein des Ecoles polytechniques, de l’industrie ou de l’économie n’ont cessé de se développer.

Mais le défi de cette numérisation omniprésente se cache parfois là où on ne l’attend pas, comme une cyberattaque par le biais du réfrigérateur intelligent. Les attaques contre les entreprises sont dangereuses et conduisent à l’instabilité, a poursuivi Guy Parmelin. C’est pourquoi, le Conseil fédéral va introduire d’ici mi-2025 une obligation de notification pour les cyberincidents, a-t-il déclaré.

Public-privé

Le défi aujourd’hui est d’identifier les risques suffisamment tôt. L’administration fédérale et ses données sensibles ainsi que le Conseil fédéral sont conscients du danger.

«Mon objectif est que la Suisse joue un rôle de premier plan également dans la technologie de la cyberdéfense. Nous en sommes capables», estime le conseiller fédéral. Pour cela, les secteurs public et privés doivent travailler main dans la main. «C’est l’un des éléments-clé de la cyberrésilience», selon lui.

Former plus de spécialistes

Et la formation dans le domaine de la sécurité doit être renforcée, a déclaré M. Parmelin, admettant un retard dans ce domaine. Nous avons encore trop peu de spécialistes en cybersécurité dans les entreprises, les administrations publiques ou les institutions comme les hôpitaux.

«La cybersécurité nous concerne tous», a conclu le ministre, saluant la tenue des échanges à Berne. Les Swiss Cyber Security Days réunissent durant deux jours les plus grands experts en cybersécurité.

Parmi les invités figure notamment l’unité Cyber du Bureau fédéral d’enquête américain FBI. Des exposants comme Axpo, Aveniq, Sophos, Amazon Web Services et d’autres entreprises présenteront leurs solutions en matière de sécurité. Les approches vont de la sensibilisation à la sécurité à l’intelligence artificielle en passant par le risque humain.

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